God save me... But let me save this princess Before - X [Frey Sasha]

J’avais laissé le militaire dormir tranquille et était descendue avec le chien. J’avais d’abord pris l’animal dans mon sac mais j’avais finit par le laisser sortir pour qu’il gambade un peu librement. Le seul problème c’est qu’il n’eu d’autres envies que d’aller gambader dans tous les sens. Je me contentais tout d’abord de le suivre comme je pouvais mais il disparut de mon champ de vision. Je le cherchais d’abord le plus silencieusement possible mais finit par faire la seule chose que je n’aurais jamais du faire.

-Le chien !

Tout de suite les cris des morts retentirent. Prise de panique je me retournais pour voir d’où ils venaient. Mais le seul problème c’est qu’ils avaient l’air de venir d’à peu près partout. J’oubliais donc le chien pour tenter de revenir sur mes pas. Le problème c’est qu’a force de chercher le chien j’avais réussi à me perdre. Je me retenais moi et mes idées pourries.

Je me mis donc à la recherche d’un nouvel abri tout en me maudissant.J’évitais le plus possible les zombies mais ne pus leur échapper à tous. Me contentant de leur envoyer un coup de poing ou de pied lorsqu’ils se rapprochaient trop près de ma petite personne. Le seul problème était que maintenant ma cheville me refaisait souffrir et que je courais moins vite. Si je ne voulais pas aggraver ma blessure je devais m’arrêter pour me reposer et refaire mon bandage. Il fallait pour cela que je me pose dans un endroit sur, mais ou trouver un tel endroit ? Je passais alors devant la mairie et stoppais net, j’avais trouvé ce un bâtiment qui me convenais.

Je regardais donc aux alentours, il n’y avait pas de zombies trop proches et aucuns d’eux ne semblait m’avoir encore repéré. Je m’approchais donc furtivement de l’établissement et y trouvais une vitre brisée. Je la traversais sans faire de bruit et entrais dans la pièce sans faire de bruit. Je sortis de mon sac le petit coupe papier que j’avais pris à la poste. Un bruit dans mon dos me fit me retourner pour apercevoir un zombie dans mon dos. Je me retournais et par réflexe enfonçais mon arme de fortune dans sa tête, seulement je ne pus m’empêcher de crier de peur. Moi et mes réflexes stupides…

Je continuais ma route dans le bâtiment mais à un détour de chemin une ombre me sauta dessus. Je me débattis comme je le pouvais mais dans cette position je ne pouvais pas faire grand-chose malgré mon apprentissage de sports de combat. Soudain la personne au dessus de moi s’arrêta et je pus voir que mon agresseur était une jeune femme aux longs cheveux noirs.Elle resta un instant au dessus de moi avant de se lever et de s’excuser. Je me redressais en me servant de la main de l’inconnue avant de lui murmurer :

Pas de mal. Toi aussi tu es en vie ?

Je regardais aux alentours, pas de zombies en vue malgré mon cri de tout à l’heure. J’étais un peu sonnée d’avoir été attaquée de la sorte.J’étais parsemée de taches de sang ce qui ne me plaisais pas trop mais j’étais trop fatiguée pour penser à quoi que ce soit pour le moment et me doutais bien que la seconde fille devait être dans le même état que moi. J’imaginais qu’elle n’avait rien contre le fait que je reste un petit moment avec elle.

Alors après m’avoir sauté dessus, m’avoir aidé à me relever,maintenant elle me laissait en plan toute seule dans l’obscurité naissante de la nuit montante. Pourtant si elle ne m’avait pas étripé tout à l’heure elle ne comptait surement pas m’abandonner comme ça… Enfin il me semblait…

Je restais donc seule un certain temps ; observant les alentours et ouvrant bien grand mes oreilles pour savoir au cas où, si quelqu’un ou plutôt quelque chose de mal intentionné se trouvait dans les parages. Soudain l’autre fille revins, me pris par la main et m’emmena dans ce qui semblait être le bureau du maire. Ou en tout cas de ce qui avait du être le maire. Après avoir fermé la pièce dans mon dos et ouvert la fenêtre pour aérer celle-ci, elle se retourna vers moi pour venir me couvrir d’une couette auparavant posée par terre. Elle alluma un feu et je m’assis contre le mur, en face d’elle. Elle m’offrit un sandwich dans lequel je mordis avec appétit. Je n’avais pas mangé depuis ce matin et ne crachais donc pas sur cet appétissant bout de viande recouvert de pain. Elle se présenta avant de me tendre une bouteille d’alcool pour m’en proposer.

Je lui pris la bouteille remerciant la fille nommé Lin d’un hochement de tête. Je sniffais la bouteille en lui répondant.

Moi je m’appelle Frey Sasha.

Je retirais rapidement mon nez que j’avais mis au dessus du goulot avec une grimace de dégout avant de lui rendre sa bouteille en tirant la langue. Je n’aimais pas l’alcool à tel point que même l’odeur me répugnait. J’avais finit mon repas et cherchais maintenant si il ne restait pas une sucette oubliée au fond de mon sac pour terminer mon diner par quelque chose de sucré. Je glissais ma main entre les cahiers que je sortais au fur et à mesure. Ils ne me servaient plus à rien maintenant donc autant m'en débarrasser. Tout en cherchant je lui demandais.

-Sa fait combien de temps que tu cours toute seule ? Tu comptes faire quoi maintenant ?

Je finis par me lever et rendre la couette à Lin avant de passer de l’autre coté du bureau et de revenir avec une veste de costume d’homme.Je me remis dans mon coin en passant la veste sur mon dos et en entamant ma sucette.

- Merci pour ce que tu as fais mais ne t’inquiète pas, avec cette veste je n’aurais pas froid ; tu peux garder la couettepour toi.

Je lui fis un grand sourire avant de la dévisager. Ça ne se faisait pas mais j’étais trop fatiguée pour mettre les formes sur ce genre de choses pas vraiment importantes. Au pire la jeune femme aux cheveux noirs et à la peau très pale que j’avais en face de moi me jetterais dehors à coup de pieds pour mon impolitesse. Pourtant, derrière ses yeux vairons aussi étonnants que les miens semblait se cacher une grande attention. Mais après tout peut être qu’elle cachait son jeu par ses larges vêtements noirs et qu’elle compte faire je-ne-sais-quoi de moi comme me servir en pâture aux zombies qui se trainaient à l’extérieur le jour ou elle aurait besoin de fuir sans se faire remarquer. Après tout on ne savait pas de quoi pouvaient être capables les gens d’aujourd’hui.

Tout en croquant ma sucette, je la regardais un peu distraitement la jeune femme ici présente avant de lui dire avec la même franchise que d’habitude.

-J’aime bien tes yeux, ils sont aussi étranges que les miens.

Je la vis se lever et s’avancer ver moi, qu’es qu’elle me voulait ? Je me mis sur mes gardes, voulu même me lever mais ne pus le faire à cause de la douleur qui venait de traverser ma jambe. C’était l’effet pervers de la course que j’avais fait tout à l’heure. Je faisais passer ma méfiance pour une simple maladresse de ma part mais était tendue et très peu confiante lorsqu’elle s’accroupit devant moi. A ma grande surprise, elle releva juste mes cheveux pour regarder mes deux yeux. Surprise je ne bougeais pas et me contentais de l'observer sans bouger. Elle reparti finalement là ou elle était assise il y avait quelques instants avant de me complimenter de manière ironique sans que je ne sache trop que répondre. Je ne la comprenais pas ; une fois elle me caressait la joue,une fois elle se moquait de moi. J’avais du mal avec ce genre de personnes contradictoires mais après tout il valait mieux que je fasse avec si je voulais rester en vie un petit peu…

La demoiselle sortis un paquet magique qui contenait l’une des meilleures denrées existant sur la planète. Je lorgnais dessus lorsqu’elle me demanda ce que j’avais fait avant d’arriver ici et du détacher mes pupilles de ce précieux sac. Je ne répondis rien pour le moment, un peu perdue dans mes pensées et ne me redressais que lorsque l’autre fille manifesta sa douleur. Elle me proposa des chamallows que j’acceptais avec un sourire gourmand tout en me remémorant rapidement les événements passés et m’exclamais !

-Mince le militaire ! Je l’ai oublié !

Je regardais soudainement aux alentours, les mains plaquées sur les lèvres. J’avais peur d’avoir parlé trop fort et d'avoir rameté toues les créatures des alentours. Pourtant aucun bruit de zombie ne semblait s’être fait entendre, ils ne m’avaient peut être pas entendus ;du moins j’espérais. La jeune femme en face de moi semblait me regarder de manière bizarre. Je me justifiais donc :

-J’étais auparavant avec un militaire et une jeune fille… dans les pommes… Mais je me suis perdue en baladant le chien… Je sais c’est pas très cohérent mais c’est la vérité.


J'avais encore du passer pour une nouille. J’étais triste de l’avoir perdu et voulais me lever une nouvelle fois pour rentrer et le retrouver dans notre petit monde utopique. Une légère douleur me rappela alors qu’il était plus sage pour moi de rester ici pour le moment. Je regardais donc Lin d’un air contrit avant de lui demander d’une petite voix timide.

-Sa ne te dérange pas si je reste ici cette nuit ?Je ne veux pas te déranger donc met moi dehors si tu veux. Demain je partiraisle chercher.

Je doutais un peu de ma capacité à survivre toute seule et il y avait de fortes chances que j’y passe avant de retrouver mon camarade masculin si je m'en allait seule surtout de nuit. Tout en ressassant ces tristes pensées je refesais comme je le pouvais mon bandage de fortune à la cheville, lui au moins savais bien les faire. J’étais un peu triste de savoir que je ne le reverrais peut être plus et écrasais sous ma dent un chamallow tout mou et sucré de manière distraite. Si bien que je me brulais à mon tour.

Aie !

Je pris rapidement le pack de jus d’orange que m’avais fait passer la jeune fille qui s'était rapprochée de moi, l’ouvris le plus vite possible avant de le boire d’un trait. Je me retournais vers Lin et la regardais d’un air faussement triste.

-Sa fait vachement mal !

Elle se mit à sourire puis un rire un peu en voyant ma tête.J’étais un peu heureuse d’avoir réussi à la faire rire Cela détendais l’atmosphère un peu alourdie par la présence de parasites à l’extérieur. J’eu même le droit à me faire tapoter et frotter la tête. J’hésitais un moment à la regarder avec des yeux pleins d’amour et la langue pendante, il ne m’aurait manqué plus que la queue et j’aurais pu faire le parfait toutou quémandant une caresse. Mais bon,j’étais assez passée pour une nouille comme ça et me contentais de la regarder,un grand sourire me fendant le visage.

Elle finit par enlever sa main de ma tête et la posa sur la mienne, c’était la deuxième fois qu’elle faisait ce genre de marques d’affections et je ne savais pas si elle le faisait exprès ou si c’était juste le hasard. Je n’eu pas le temps de méditer sur la question que je vis l’un de mes cahiers de cour se faire enlever et passer entre les mains de mon interlocutrice avant que j'ai pu faire quoi que ce soit pour lui venir en aide. Celle-ci le parcouru rapidement avant de me regarder avec un sourire complice en commentant la difficulté de la matière que contenait le cahier qu'elle avait entre les mains. Je ne pus m’empêcher de glousser discrètement en lui rendant son sourire complice, je comprenais très bien ce qu’elle voulait dire.

-Non je suis en filière générale, mais je dessine juste comme ça. Pourquoi tu dessine aussi ?

Lui répondis-je. J’appréciais le commentaire qu’elle avait fait sur mes dessins et avait remarqué son œil expert lorsqu'elle avait analysé rapidement mes créations mais passais cependant rapidement à autre chose, elle ne devait pas avoir de dessins sur elle. Tandis qu’elle noyait son pauvre et impuissant chamallow sous de l'alcool, je refaisais encore une fois mon bandage qui venait de se défaire à nouveau. Je m’acharnais donc contre lui tout en achevant mon bonbon maintenant moins chaud et en remettant ma sucette dans la bouche. Je relevais la tête au moment ou des mains me redressèrent et la couette revint sur moi. Je me redressais pour regarder ma camarade, surprise par cette nouvelle attaque de la couverture . Elle comptait vraiment la partager avec moi ! Je n’allais donc pas la lui rendre une deuxième fois et puis j’avouais que j’avais déjà moins froid.

Je rigolais un peu tristement en entendant sa remarque. Il ne faisait pas bon d’être seul en ce moment et je m’inquiétais pour Crow. Mais après tout, il était militaire et devait pouvoir s’en sortir seul. Pour montrer à Lin que je lui faisais un peu plus confiance et parce que j’étais fatiguée, je me rapprochais d'elle jusqu’as que je puisse poser ma tête sur son épaule. C’était tout de même plus confortable que le sol ou le mur. Je fermais les yeux pour laisser l’obscurité envahir ma tête avant de demander à mon nouveau dossier.

-Sa ne te pose pas de problèmes si je me pose sur toi ?

Je baillais discrètement avant de resserrer mon sac sur moi.Je ne voulais pas que quelqu’un y touche alors que j’étais endormie, je ne voulais surtout pas qu’on me prenne l’arme qu’il y avait à l’intérieur. Je me recroquevillais encore, prête à passer une nuit le plus confortablement possible. Je demandais entre deux bâillements.

-Tu fais quoi demain ? ça te dis d’aller chercher le militaire avec moi ?


Je laissais une petit pause avant de repartir.


-Et tu dessine quoi ?

Elle m’avait pris dans ses bras comme l’avais fait Nathanael, avant de dire que ça ne la dérangeais pas. Son geste avais été suffisamment explicite mais elle avait eu besoin d’y mettre des mots, comme pour se justifier. De quoi avait-elle peur ? Elle craignait que je prenne mal son geste et que je l’éloigne ? J’étais trop fatiguée pour me lever de toute façon. Elle répondit favorablement à ma demande de groupe pour le lendemain ce qui me fit faire un sourire rassuré. Je ne savais pas ce qu’elle faisait vu que j’avais les yeux fermés mais la sentais bouger de temps à autres pour faire je-ne-sais-quoi. Elle me dit ensuite qu’elle dessinait surtout des décors, des paysages et des portraits, en gros les choses que je ne savais pas faire.

Amusante la façon dont des personnes qui n’avaient aucuns liens pouvaient s’entraider et s’accorder pour survivre un peu plus longtemps. Je la sentis soupirer pour une raison qui m’était inconnue et soupirais à mon tour mais d’aise. Elle était presque aussi confortable que le militaire que je comptais aller chercher. Si ça se trouvait, on pourrait peut être continuer notre survie tous les trois. Je fus sortie par un baiser qui se déposa sur mon front et me fit frissonner, je n’avais pas l’habitude de ce genre de marques affectives. Chez moi c’était plutôt les tapes viriles dans le dos qui étaient favorisée et même avec mes anciens petits amis je n’avais jamais été très démonstrative. Ce qui les dérangeait en général et les lassant très vite de ma personne.

Je relevais donc la tête pour la regarder mais elle semblait avoir oublié son geste et me demandais ce que je dessinais habituellement. Je reposais donc ma tête de façon à ce qu’elle soit confortablement installée sur son épaule avant de refermer mes paupières et déclarer d’une voix fatiguée.

-Comme tu as pu le voir, je dessine en majorités des personnages sans fond ni décors… Je ne sais pas les faire donc bon…

J’entendais le bruit du feu devant moi mais rien d’autre qui aurait pu me sembler inquiétant ; je sentais ma respiration me calmer et mes muscles se détendre au fur et à mesure que je rejoignais les bras de Morphée. Mes mains délaissèrent mon sac pour se poser là ou elles en avaient envie sur la couette qui nous recouvrait toutes les deux et je sentais mon esprit s’en aller peu à peu. Je murmurais juste avant de m’endormir.

-Bonne nuit alors…

La première chose que je sentis fut un contact sur ma joue avant qu’une voix douce et féminine ne résonne à mes oreilles. J’ouvris doucement les yeux avant de me redresser. Je remarquais alors que j’étais passé de l’épaule de mon « dossier » à ses jambes, comment je n’avais pas descendre jusque là sans me réveiller… Mystère. Cependant je n’y prêtais pas plus attention que cela lorsque je vis les gâteaux et le jus d’orange qui m’étaient présentés. Les petits yeux en chocolats des confiseries m’appelaient irrésistiblement et je me saisis de l’un des gâteaux avant de planter mes dents dedans avec autant de délicatesse que l’aurais fait un chien affamé. Sentant alors un mouvement dans mon dos je me rappelais que cette nourriture n’était pas venue toute seule jusqu’ici et je me retournais vers ma bienfaitrice avec un grand sourire joyeux.

-Bien dormis ? J’espère ne pas vous avoir piqué votre gâteau… Et encore merci pour ce que vous avez fait pour moi hier et pour ce que vous allez faire aujourd’hui !

Une fois mon petit déjeuner finit, je rangeais les affaires que j’avais éparpillé la veille, il y avait pas mal de choses que je ne comptais pas garder comme mes cour d’histoire dont je n’avais que faire pour le moment. Je me doutais bien que si je retournais en cours, personne ne m’en voudrais d’avoir perdu mes affaires. Je finis par me lever me lever et de m’étirer longuement en soupirant. Après une nuit toute recroquevillée, il n’y avait rien de mieux.

Ignorant la seconde fille qui se trouvait dans la pièce, je fis ce que je rêvais de faire depuis hier matin : mon petit entrainement quotidien. Je commençais donc par faire bouger un a un tous mes muscles avant de les étirer contre les murs. Mes jambes pouvaient presque atteindre les 180°ce dont j’étais relativement fière. Si j’avais eu un avantages sur mes frères,c’était bien d‘être plus souple qu’eux, c’était en partie pour cela que j’aurais du hériter du dojo familial. Maintenant je me doutais bien que je ne pourrais jamais reprendre cet établissement.
Une fois ma « remise en forme » achevée je me redressais pour regarder Lin qui avait du me prendre pour une folle.

-Désolée,mais j’en avais trop envie… Pour garder un peu la forme ya pas mieux

Je me redressais donc et regardais la jeune femme, hésitais un instant avant de lui faire un immense sourire comme pour excuser ce que je venais de faire. Je pris donc mon sac, rangeais un peu les affaires que nous avions éparpillé un peu partout. J’hésitais à reposer la veste du maire avant de la garder sur les épaules. Je n’aurais pas froid au moins ce soir.

Je la regardais en penchant la tête sur le coté, je ne savais pas ce qu’elle comptait faire maintenant si combien de temps elle prendrait pour le faire. Mais je lui avait demandé son aide et comptais donc ne pas l’embêter ni la gêner tant que l’on serait ensemble.

Elle avait pris ma main avant de me guider en dehors de la pièce. Bien sur j’avais ris lorsqu’elle avait trouvé des revues pornographiques cachées dans le bureau du maire. J’avais déchiré l’une des chemises qu’elle avait mis au sol pour en entourer mes mains et les protéger tandis qu’elle finissait de chercher des choses pouvant nous servir. J’avais aussi eu peur lorsqu’elle était passée par la fenêtre, si bien que je m’étais penchée pour voir ce quelle faisait et comment elle s’en sortait. J’avais été soulagée de la voir revenir dans la pièce saine et sauve et qui plus est avec de quoi se protéger. Je l’avais aidé lorsqu’elle s’était saisie des sacs contenant de quoi manger et en avait donc pris pour l’alléger un peu.

Maintenant, c’était main dans la main que nous rebroussions chemin et traversions le long couloir vide. Même si il faisait jour, le soleil ne passait pas bien à travers les volets fermés la veille par Lin et donnait un aspect lugubre à ce qui nous entourait. De plus, il régnait une atmosphère tendue à cause de la peur. Car même si une poignée de main assez inattendue était venue me montrer le chemin et me réconforter, elle ne pouvait faire disparaitre la crainte des créatures qui, dehors, transportaient leurs peaux putréfiée au gré de choses qui dépassait ma raison. Je ne pouvais même pas me dire qu’elles étaient inoffensives vu dont ma camarade était armée. Une lance improvisée et une clef anglaise… Comment dire que je me sentais assez démunie comparée à elle ? Pourtant je ne sortis pas l’arme qui était dans mon sac, trop peur de faire une bêtise avec….

Au bout de quelque temps de marche dans le silence, une brise vint caresser nos visages, nous apportant l’odeur de l’extérieur mais renouvelant en nous, ou de moins en moi, de l’inquiétude. La totalité du bâtiment n’avais pas été clos hier par la femme à qui j’avais lâché la main pour me retourner sur moi au cas où ? Je chuchotais à son adresse.

-Tu n’avais pas tout fermé hier ?

Elle ne répondit pas mais semblait elle aussi avoir un doute et peut être aussi un peu la trouille. Je n’insistais donc pas sur ce point et continuais à suivre Lin mais me tins néanmoins sur mes gardes, prête à parer toute éventuelle attaque.

Nous n’eûmes pas beaucoup à attendre avant de voir se détacher de l’ombre deux morts-vivants qui se dirigeaient vers nous de leurs pas chancelants. D’un rapide coup d’œil moi et celle qui m’accompagnait nous mîmes d’accord sur notre « victime » respective. Je ne comptais pas la laisser me protéger en permanence maintenant que ma cheville se portait mieux, que j’étais reposée et que mes mains étaient protégées. Je n’attendis donc pas que mon adversaire se dirige vers moi pour l’attaquer, je le fis d’abord reculer en lui faisant manger ma chaussure avant de me saisir de la première chose qui se trouvait dans mon sac... C'est-à-dire un superbe poireau dont les feuilles dépassaient. Je le frappais donc là ou je le pouvais tout en essayant de trouver ses « points vitaux » jusqu’as que le légume se brise. Ce qui arriva rapidement à cause de la décrépitude de mon arme qui devait être à peu près égale à celle du zombie en face de moi. N’ayant pas envie d’encore gaspiller l’un de ces « délicieux » légumes, je saisis ce qu’il y avait près de moi. Cette fois-ci ce fut le buste en plâtre qui tomba sur le crâne de mon dégoulinant adversaire qui explosa sous le poids de mon arme improvisée.

Relativement pleine de sang, un bout de la statue en plâtre dans la main, je me retournais avec un air dégouté et terrifié vers Lin qui en avait elle aussi finit vu le tas de chair informe qui gisais à ses pieds. Je n’avais jamais autant abimé quelqu’un et tout ce sang… Il fallait que je réussisse à me convaincre que c’était de l’eau ou quelque chose comme ça qui me dégoulinait sur les pieds pour ne pas vomir mon petit déjeuner et je décidais donc de continuer à nous rapprocher de la sortie pour me changer les idées. Ma comparse m’emboita le pas et nous descendîmes au premier étage sans bruit, toujours très attentives à ce qui nous entourait. Au détour d’un couloir, presque à l’endroit ou j’avais « rencontré » mon zombie hier, je butais dans une forme humaine.

Mon premier geste fut de l’empêcher de vouloir me mordre et pour cela il fallait que je l’éloigne de moi. C’est pour cela que mon poing vint rencontrer la joue de la chose en face de moi et la fis reculer. Je me rendis alors compte que la joue en question n’était pas molle et flasque comme celle de ces non-vivants et que des bruits de respiration ainsi qu’une voix vivante parvint à mes oreilles. A la lumière qui passait comme elle le pouvait je reconnu ce visage pas assez détruit à mon gout pour être celui d’un mort. Je me retournais vers Lin avec un air désorienté avant de demander d’une petite voix.

-Hayate… Tu es vivant ?




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