Un instant de repos, ou presque

Nous étions enfin arrivés, mais ou ? Personne n’avais ri à la blague d’Hayate et le trajet c’était terminé en silence, chacun regardant de son coté sans chercher à renouer la conversation. Finalement nous fûmes amenées dans une maison tout ce qu’il y avait de plus banal dans une rue qui avait maintenant tout de banal aussi… Des traces de carnages, quelques zombies et un peu de sang histoire de prouver que l’endroit ou nous nous trouvions n’était pas juste une petite attraction mal montée de fête foraine. J’avais presque l’impression qu’un jeu avait décidé d’étendre sa plateforme au monde réel. Je n’avais qu’une envie c’était de pouvoir cliquer sur le bouton d’arrêt et revenir chez moi. Si seulement c’était possible…

Alors que nous entrions dans l’enceinte de la bâtisse, une main timide se glissant dans la mienne vint briser mon envolée lyrique sur les jeux vidéo. Lin. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle vienne chercher un peu de réconfort chez moi pourtant je ne la lâchais pas et, au contraire, je serrais un peu plus sa main dans la mienne. Elle méritait au moins cela avec tout ce qu’elle avait fait pour nous.
Je regardais la maison dans laquelle nous avions été emmenés, quelque chose de sobre et calme, parfait pour passer quelques jours avec un sentiment de paix apparent afin de reprendre nos esprits et de réfléchir à la suite. Je regardais les différents meubles qui nous entouraient jusqu’as ce que mes yeux viennent croiser ceux de la femme qui ne m’avais toujours pas lâchée. Je lui rendis son regard sans ciller, essayant de trouver toutes les émotions qui s’étaient cachées derrière ce visage impassible.

Il y avait pas mal de choses dans ses pupilles aux deux couleurs différentes. De la tristesse, peu être une pointe de rage et de haine mais aussi quelque chose que je n’arrivais pas à identifier. Seulement j’étais incapable de savoir si ces sentiments étaient réellement là ou bien si je les trouvais juste parce que j’avais envie de les voir. Malheureusement je n’eus pas le temps de convenablement potasser tout cela car elle détacha le lien qui nous unissait avant de partir, tête basse. J’avais l’impression d’avoir soudain eu la galle, qu’avais-je donc fait pour qu’elle me fuie ainsi ? Je restais un instant toute seule, avec mon sac sur l’épaule, dans le salon silencieux. Je voulu la suivre mais hésitais. Je décidais donc d’aller voir un peu ce qu’il y avait d’intéressant dans cette petite maisonnette pas si mini que ça en fait… Posant mon sac dans la cuisine, je m’aventurais un hasard dans les différentes pièces de la résidence.

Et puis je finis par les voir tous les deux, Lin serrant le garçon contre elle. Je n’aurais jamais pensé qu’elle ferait ça vu la façon dont elle avait réagit tout à l’heure. Peu être allait-elle même plus que l’accepter dans notre groupe. Un petit pincement au cœur ? Je ne voulais pas me retrouver à suivre un couple, je me sentirais de trop… Je les abandonnais donc tous les deux pour rejoindre mon sac dans la cuisine. Je le vidais sur un plan de travail, prête à faire quelque chose qui pourrais remonter le moral de tout le monde.

Mes yeux s’arrêtèrent avant de se perdre un instant dans la rue que je pouvais apercevoir par la fenêtre. Les zombies se baladaient comme ils avaient surement eu l’habitude de le faire de leur vivant. L’image de cet être sans vie aux cheveux blancs qui avait failli me mordre tout à l’heure revint se loger dans mon esprit, se superposant avec le souvenir du militaire vivant. Et malgré tous mes efforts je ne pouvais pas admettre que cet homme puisse me laisser. Il revenait souvent dans mon esprit, me hantant avec son sourire et ses grands yeux noirs et même lorsque je tentais de le faire disparaitre il revenait. Peut être était-ce à cause du fait que je n’avais pas pu identifier le cadavre ou bien tout simplement qu’il n’était pas ‘mort’ depuis assez longtemps pour moi…

Je me forçais à m’éloigner de la vitre et à me concentrer, des légumes, il y avait beaucoup de légumes dans ce que j’avais porté. Heureusement pour moi, j’avais détruit le seul poireau qui était à l’intérieur, je n’aimais pas ça et me doutais bien que l’être décrépis qui se l’était pris dans la figure non plus. Le problème ? Je ne savais pas rapidement cuisiner des légumes… J’hésitais, fouiller dans les tiroirs ? Non cela ne se faisait pas… Il n’y aurait pas de légumes alors… Mais je pouvais toujours faire chauffer le sac de pâtes qui avait surement l’impression d’avoir réussi à se cacher sous un sachet de pommes et de navets.

Tout en prenant la casserole qui se trouvait un peu plus loin et en la remplissant d’eau je regardais derrière moi. Ils n’étaient toujours pas revenu et d’ici je ne les entendais pas… En même temps je n’étais pas réellement sure de le vouloir… Je finis par sortir mon lecteur de musique de mon sac et l’allumais, une chanson ‘calme’ vint envahir mon esprit et en chasser provisoirement les problèmes tandis que je regardais mon récipient et attendais que l’eau qu’il contenait se mette à bouillir…

Je restais à terre, en train de pleurer en silence, même lorsque les pas ce rapprochèrent, occupé à ruminer mes pensées... *Tout... J'ai tout perdu... Mes amis, ma famille, mes proches... Il ne me reste plus rien, tout ça à cause de cette infection... J'ai envie de mettre fin à tout ça, envie de revoir tout le monde, que tout redevienne comme avant... Si seulement je pouvais...*

Mais je fus ramené a la réalité lorsque la personne retira mon katana des mains pour me prendre dans ses bras, je ne reconnaissais pas la personne, mes yeux embués de larmes *Moi qui croyais que je n'avais plus rien à verser...*. Puis, en entendant la voix de la personne, je reconnus Lin, pendant les premières seconde, je me suis demandé si je rêvais, puis après une ou deux minutes, j'essayais d'arrêter mes larmes, même si je ne pouvais pas calmer mes tremblements, je gardais le regard vide pendant quelques temps, avant de chuchoter à Lin « Merci nee-san... ».

Oui, je commençais à la considérer comme la sœur que je n'ai jamais eu, le genre de sœur qui semble être froide et distante, mais qui en réalité, était gentille et compatissante à certain moment, puis je me retira des bras de Lin, pour prendre mon katana et me lever.

« J'ai... Besoin d'être un peu seul... »

Puis je m'éloignais pour aller là ou j'allais toujours lorsque j'avais besoin d'être seul, c'est à dire dans un petit coin ou j'allais me réfugier lorsque j'étais plus jeune, pour accéder au jardin, je fallait aller dans la cuisine ou je croisais Sasha, je voyais qu'elle attendait que l'eau ait chauffé pour faire des pâtes, voulant aller l'aider, je m'approchais, prenais une pincée de sel et un peu d'huile d'olive que je mettais le tout dans l'eau, puis je regardais Sasha en souriant puis lui disait assez fort pour qu'elle m'entende « Sa donneras plus de goût lors de la cuisson... » Puis je sorti dehors sans un mot dans le jardin.

Le jardin, quant a lui, était de taille moyenne, avec une balançoire, un ou deux arbres, etc... Mais surtout, c'était un endroit clôt, car il était entouré de murs assez haut faisant 2m50, mais le coin qui m'intéressait était au fond, proche d'un arbre a laquelle je grimpais pour atteindre un 'plancher' de planches tordues, ou je m'installais, revivant de vieux souvenirs, certains plus douloureux que d'autres, serrant mon katana contre moi.

Puis, après avoir passé quelques minutes à ruminer quelques pensées... Je sorti mon portefeuille, duquel je retirais une photo de moi plus jeune avec ma tante, je déchirais la photo, puis posais la partie ou était ma tante et prit une bougie qui me servait à m'éclairer lorsqu'il faisait tard, ainsi que de quoi l'allumer pas loin, puis, je commençais a faire un 'mémorial' pour ma dernière parente, et je fit quelque chose qui m'étonna, car je ne le faisait jamais, je priais, je priais pour qu'elle n'ai pas souffert lors de sa mort, qu'elle soit en paix maintenant, etc...

Après ce léger moments, je m'allongeais et regardais à travers les branches de l'arbre le ciel nuageux, puis je pris mon katana et l'observais longuement, je me mis a penser à Sasha et a Lin, elles étaient avec moi, je n'avais pas tout perdu, ces deux personnes sont mes dernier contact avec ce monde 'vivant', après un moment de réflexion, je sorti la lame du fourreau, et me fit un légère entaille dans la paume de la main. *Je jure, sur mon sang et ma vie, que je les protègerais, même si je doit mourir par ces choses, je ne les laisserais jamais tomber, et si je viens a devenir bientôt comme eux, je m'ôterais la vie moi même.*

Je m'était fait cette promesse, et m'impliquais ce devoir envers les deux femmes, leurs vie m'étaient importantes, j'avais enfin des gens que je devais protéger, Lin-nee-san et Sasha, que je considérais comme une grande amie, je ferais tout ce qui était en mon pouvoir, même aller jusqu'à l'impossible pour qu’elles s’en sortent et vivent, pour qu’elles trouvent un endroit ou elles seront en sécurité...

Finalement, je décidais de rentrer pour aller voir comment les femmes s'en sortait, même si j'arrivais un peut au mauvais moment, je restais derrière la porte entrouverte pour les écouter.

Il y avait quelqu’un derrière moi ! Zombie ? Il m’avait frôlé ! Si près trop près !
Je me retournais, enfin… sursautais plutôt. Je fis en effet presque un bond sur le coté, manquant faire tomber la masse aveugle de légumes qui végétaient dans mon dos. Je regardais maintenant le garçon de notre groupe mettre du sel et de l’huile d’olive dans mon eau sur un rythme de Celldweller bien reposant avant de me parler alors que le refrain arrivait. Du coup, c’est avec un sérieux et une tristesse à toute épreuve qu’il était en train de me déclarer


C’est sur ces belles paroles qu’il s’éclipsa devant mon regard médusé et mon esprit hésitant entre exploser de rire ou refouler ma surprise dans ma tête par une porte que je n’avais pas remarqué avant. Chose à noter au cas-ou il fallait se barricader contre des zombies. Mais pour prévoir leur arrivée, il fallait déjà que je baisse le son de ces foutus écouteurs qui allaient me rendre sourde et ptet morte par la même occasion. Et oui, ne pas les entendre me rapprocherais plus que tout de leur état décrépit…
C’est donc après avoir mis les pâtes dans l’eau et regardé sur l’horloge peut être décalée de la cuisine que je baissais le volume, protégeons nos oreilles en toutes circonstances ! Il y avait tout de même pas mal d’ambiance dans ma tête mais bon… j’endentais tout de même les chants des êtres non vivants dehors, parfois c’était même beau quand on y pensait. Un autre bruit, des pas lents mais pas assez pour être ceux d’un mort, Lin ? Je me retournais pour la regarder arriver, un cadre photo à la main.

Alors comme ça elle trouvait Hayate mignon jeune ? Et maintenant ? Je regardais la photo et trouvais qu’elle n’avait pas tord, il était presque marrant comme ça ! Je souris en regardant ce petit visage quasiment à la même auteur que celui qui devait appartenir à sa tante. Peut être que plus tard, ce serait Lin qui serait à coté de lui, pas facile avec toutes ses créatures autour mais après tout… Je les laisserais à ce moment là, ils n’auraient plus besoin de ma compagnie, je serais aussi capable de me débrouiller seule, ma cheville serait surement guérie. Continuer son chemin sans eux ? Difficilement envisageable mais il allait falloir que je m’y fasse...

- Ca ne doit vraiment pas être facile pour lui… comme pour toi… J’comprends que vous vous souteniez.

Je lui fis un sourire sans joie, non pas que je ne pensais pas ce que je disais mais juste qu’avec les temps qui courent, il était difficile d’être vraiment heureux, les gais souvenirs d’avant étaient encore là… Puis ma presque joie fut remplacée par un froncement de sourcil, faire de lui un homme ? Phrase à double sens ou non ? J’hésitais à lui poser la question, après tout elle faisait comme elle le voulait, c’était la plus âgée ici et avait le plus d’expérience et surement de mérite aussi. Pourtant je ne pouvais empêcher un petit pincement de cœur renouvelé ainsi qu’une légère gène, j’étais de trop, vraiment.

Je continuais à m’occuper de mes pâtes pour ne plus la regarder, réfléchir à quelque chose à dire qui puisse lui donner mon accord mais aussi lui demander l’autorisation de rester encore un peu avec eux ? Peut être. Toujours est-il que je donnais tout de même une de mes pensées comme je le pouvais.

- Si ça te fait plaisir, après tout vous faites comme vous le voulez. Par contre ça ne vous dérange pas si je reste un peu avec vous ? On va dire que… J’ai besoin de quelqu’un comme lui…

Je finis ma phrase rapidement, honteuse d’avouer cela à quelqu’un que je connaissais à peine alors que personne ne l’avais jamais su. Non pas que j’étais folle amoureuse d'Hayate, surement loin de là. Mais juste que j’avais toujours eu des hommes dans mon entourage proche et qu’ils me stabilisaient en général. Je savais que je pouvais me reposer sur eux un minimum même s’il y avait des compétitions entre nous. Enfin bon… voila quoi…

Les pâtes étaient prêtes, huit minutes ça passait vite. Je les sortis rapidement de l’eau et les égouttais avant de mettre quelque chose dessus pour diminuer leur vitesse de refroidissement. Il fallait que je sorte aussi, ma gène devait être trop voyante et un instant j’avais eu l’impression d’étouffer et pas seulement à cause de la fumée de notre repas qui m’avais jaillit dessus comme un lion sur sa proie. Je filais donc rapidement vers la porte ou le garçon dont nous parlions toutes les deux avait disparut il y a peu, il n’allait pas être facile de le trouver s’il ne voulait pas venir. Mais il allait bien falloir qu’il rentre, en larme ou pas. La nuit serait bientôt avec nous et rester seul dehors ne me semblait pas une idée des plus judicieuses. Je m’adressais donc à Lin tout en ouvrant la porte et en sortant sans regarder devant, focalisée sur le visage de la femme derrière moi.

- Je vais le chercher, tu pourrais juste mettre la table le temps qu’on revienne ?

J'étais resté sur le pas de la porte, à écouter ce qu'elle disait en silence. *Étrange, de qui Sasha parlait-elle lorsqu'elle disait « On va dire que… J’ai besoin de quelqu’un comme lui… » ? Que voulait t'elle dire par la ? * Mais je n'ai pas pu me le demander plus, lorsque j'entendis Sasha arriver en disant venir me chercher, à peine elle avait ouvert la porte qu'elle me rentra dedans, je la retins pour pas qu'elle ne tombe, vue le choc qu'il y eu.

Après m'être assuré qu'elle n'aie rien, je masquais ma coupure en tirant dessus avec ma manche, puis, voyant Lin s'activer a mettre la table, sans doute car le repas était cuit, je décidais d'aller l'aider, étant donné qu'elle ne risquait pas de trouver les couverts, puisque ces derniers se trouvaient dans un tiroir assez bien planqué...

En mettant la table, je dû m'arrêter en voyant un cadre sur la table, machinalement je le pris et le regardais, cette photo remontais au bon vieux temps... Quelle innocence nous avons lorsque nous sommes enfant, jeunes, purs innocents... Je me retins de verser une nouvelle larme avant d'aller redisposer ce cadre où devrait être sa place, essayant de ne pas gêner Lin et Sasha.


Puis une fois la table mise, accompagnée de diverses choses pour agrémenter nos pâtes, nous nous mettons à table en silence... Un silence lourd... Que je décidais de briser en demandant à Lin et de proposer au deux femme :

« Dit Lin-nee-san ... Je... Enfin tu... Tu pourrais m'apprend à me servir d'un katana...? Si sa te dérange pas... » Puis je les regardais toute les deux en terminant la phrase par un léger sourire « Pour vous dormir ce soir, y a la chambre d'amis et la mienne, vous n’inquiétez pas pour moi, je me débrouillerais... »

Puis, en attendant leurs réponses, je continuais de manger en silence, jusqu'à ce qu'un bruit attire mon attention, un petit grattement accompagné d'un gémissement de chien, curieux, j'allais voir en prenant ma nouvelle arme dégainée, la tenant comme je peut *C'est plus lourd qu'un bôkken... J'aurais du prendre l'autre...* lorsque j'arrivai a la porte, les grattement se faisaient plus entendre, et lorsque je l'ouvris, je vit un petit chien entrer dans la maison, à l'air terrorisé, puis, après avoir verrouillé la porte, je le prend dans mes bras et le ramène vers les filles.


« Regardez ce qui était sur le pas de la porte » en leurs montrant le chien. « Il a sans doute été attiré par l'odeur des pâtes... »

Puis en le déposant au sol, je lui servi une petite assiette qu'il mangea avec joie, en le voyant faire, je le caressais en souriant, avant de rengainer mon arme dans son fourreau.

« Demain, on planifiera ce qu'on fera, pour l'instant, on ce repose, on l'a bien mérité.. »

Puis je termine de manger avec les filles en parlant de tout et de rien, cela me procurais une étrange sensation, un peut comme si... j'avais retrouver une famille... ceci me réchauffait le cœur, avant de leurs montrer ou ce trouvais la salle de bain, les WC et les chambres, avant de les laisser s'installer en lâchant un « Bonne nuit ! », prenant juste un oreiller et une couverture et j'allais m'installer sur le canapé, avant d'être rejoins par le chien qui ce couche sur moi.

Même si j'allais avoir du mal a dormir, j'allais faire attention au filles, restant éveiller une bonne parti de la nuit, puis, par curiosité, je me dirigeai vers les chambres, veillant à ce qu'elles aient tout ce qui leurs convenait.

Mince, mince, mince, HAYATE !!? J’avais presque fermé les yeux au moment de tomber, pourquoi est-ce qu’il était derrière la porte lui ? Il nous avait écoutées ? Si c’était le cas alors le fait que je lui tombe dessus devrait faire un peu bouger ses neurones… Pas sur que ce soit une bonne chose pour lui mais bon… Grâce à ses réflexes, nous évitâmes tout de même la chute et je le remerciais et lui disait qu’on l’attendait pour manger avant de remarquer qu’il semblait masquer quelque chose. Mais après tout cela ne me regardais pas, il cachait sur ses bras ce qu’il voulait, je ne pouvais l’obliger à rien de mon coté…

Nous revînmes dans la cuisine et nous activâmes tous les trois en silence. J’égouttais les pâtes tandis que le couple mettait la table. « Le couple » ça leur allait plutôt bien après tout, pourquoi je m’acharnais à regretter quelque chose ? C’est vrai, Hayate était relativement tout sauf moche mais je ne m’y étais pas accrochée à ce point, je m’en serais rendue compte sinon… Notre repas était prêt, tous les trois en face les uns des autres nous regardions notre assiette avec une envie… Vachement prononcée de discuter… Hayate essaya d’entamer une discussion en demandant à Lin si elle pouvait lui apprendre à manier son arme. Oui effectivement elle allait lui apprendre mais ce n’était peut être pas seulement de son nouveau sabre… Enfin bon ! Il proposa aussi sa chambre, assurant qu’il trouverait un endroit où dormir. Tant qu’on me laissait un endroit pour me reposer, rien ne me gênait, je manquais de lui proposer de dormir à sa place sur le canapé mais me ravisais. Profite de la situation, pas sure que dans les prochains jours tu puisses renouveler l’expérience de dormir dans un bon lit douillet.

Pendant que je calculais ce genre de choses, Hayate était partis et lorsqu’il revint je crus que j’allais le jeter. Pas lui, pas l’homme qui était en face de moi mais le chien. Cette sale bête m’avait pourris la vie pendant tout le temps qu’il avait passé avec moi et m’avais fait perdre mon militaire… Clébard à deux balles… Je fusillais l’animal du regard tandis qu’il mangeait une partie des pâtes que j’avais faite. Cette fois-ci tu ne m’obligerais pas à faire ce que je ne veux pas réellement pauvre animal !

Je finis par ranger les affaires avant de me retrouver à nouveau devant la fenêtre. Qu’elle était belle ! Ses quatre planches et ce morceau de verre m’attiraient irrémédiablement vers l’extérieur. Comme pour le chercher encore et encore, certaine qu’il n’était pas mort, juste un peu disparut… Un instant mes yeux étaient descendus sur mon sac pour achever de ranger ce dont je m’étais servie mais ils revinrent bien vite à leur position initiale. Il y avait quelqu’un.

Un zombie bien sur, il y en avait de partout, mais pas que. La personne en face de lui, malgré la distance, me semblait bien trop immobile et opposé à l’autre chose qui s’avançait irrémédiablement dans sa direction. Il fallait aller aider cette personne ! On m’avait aidé moi et sans cela on aurait un ennemi de plus à esquiver ou éliminer. Et puis je ne pouvais pas le laisser ainsi, déjà que je m’en voulais…

Je pris mon sac et clopinais doucement vers le canapé ou aurait du se trouver Hayate. Pourtant il n’était pas là mais… Plaqué au mur par Lin et contre Lin. Mais c’était quoi ce truc de fous ? Il y avait des chambres tout de même pour ça non ?! Du coup je n’osais pas les interrompre, ou plutôt ne voulais pas les interrompre. Ils étaient si bien tout seuls qu’ils allaient le rester ! Moi j’irais voir l’inconnu à l’extérieur et je l’emmènerais, je ne savais pas ou, comment ni dans quel état mais je ne comptais pas rester encore ici avec deux personnes qui me détruisaient un peu plus par leur affinités trop fortes pour moi.

Un coup de talon rapide et je clopinais vers l’entrée… Le chien, l’animal, la bête essaya de m’en empêcher en aboyant, je le menaçais du regard et surtout du… balais ! Qu’il essaye de hausser la voix et je lui promettais de le lui envoyer dans les mâchoires si bien qu’il ne pourrait plus mâcher des brocolis en purée !

Des chaussures ! Celles de Kaori ? Non elles ne tenaient pas aux pieds, des chaussures de marches dans l’entrée tien. Appartenant à la tante ou bien à Hayate ? Aucune idée mais ça ne m’intéressais pas, elles n’avaient pas du servir beaucoup mais j’allais remédier à ça en les rendant inutilisables à cause de la tête de ce zombie ! Mais bon au lieu de parler, il valait mieux que j’y aille si je ne voulais pas me retrouver toute seule avec deux gentilles personnes en voulant à ma chair et mon cerveau…

Ni une, ni deux je sortis, le balai me servant maintenant de béquille pour aller plus vite plus loin. M’éloigner d’eux ? Peut être. Pourquoi ? Aucune idée précise à part un sentiment de tristesse.

[HRP: Bon sur ce je vous tire ma révérence, sans rancune ]

Alors que j'allais vers la chambre de Sasha, je me sent soulevé par le col et plaqué contre le mur derrière moi, puis vois que mon agresseur n'était autre que Lin.

« Mais que...? »

«Finit tous ce petit manège... Écoute moi bien Hayate, tu m'es sympathique, mais si tu t'approche de Sasha... Je n'hésiterai pas à t'envoyer rejoindre ceux que nous fuyons. Je ne te la laisserai pas non... Jamais je ne te la laisserai comprit ?!»

« Écoute, je sait pas ce qui te prends, je comprend pas ce que tu insinues, mais je venais juste pour savoir si vous aviez besoin de quelque chose ! »

J'avais dit ça sur un ton soutenue, qui montrait que je disait la vérité, puis je la regardais sans ciller et sans me défiler de son regard vairon, puis, je me défis de son étreinte pour toquer a la porte de Sasha, puis j'entre délicatement, mais avant même de dire quelque chose, je remarque la chambre... Vide... Plus de Sasha, aucune trace... Elle était partie... Je traversais chacune des pièces, la trouver. Mais rien... Aucune pièce n'habitait de Sasha....

Alors que je regardais cette chambre, immobile comme une statue, je ne pouvais pas m'empêcher de me dire que, c'était peut-être de ma faute qu'elle était partie, je me sentais coupable, si il lui arrivais quelque chose ? Cette pensé me fit frisonner, seulement, il n'y avais rien que je pouvais faire, si je partais à sa recherche, je ne risquerais pas de la trouver, elle pourrais être n'importe ou, j'étais obligé de la laisser.

Alors que je ferme la porte, je regarde Lin et lui dit « Elle... est partie... » avant de partir, en direction du canapé, en vue d'essayer de trouver le sommeil, ce qui ne ce fit pas immédiatement, mes pensées ce mélangeant dans ma tête, tandis que le chien dormais par terre, je réussie a m'endormir.

Le lendemain

Je me réveille aux environs de 6h, voyant que ma carcasse était toujours là et moi, toujours en vie, tandis que je préparais un sac a dos pour notre départ, je me mit a penser ou on pourrais aller par la suite, il y avais beaucoup d'endroit... L'embarras du choix était la, même si, il faudrait savoir si le trajet était possible, a pied ou en voiture, tout dépendais du mode de déplacement, mais mes pensées furent interrompus par mon ventre qui criais famine, je regardais l'heure, il était déjà 8h.

Je prend ce qu'il me plaisait parmi ce qui était disponibles entre fruit et céréale, avant de voir Lin descendre, je prit un peu sur moi les évènement de la veille en lançant, en contrôlant un maximum, mais pas assez ma tristesse dans ma voix :

« Salut... Eum... Bien dormi ? »

Même si cela n'allais pas très bien passer, j'essayais quand même de ne pas être trop triste par le départ de Sasha. Si la tristesse venais par nous emparer, nous serions déconcentrés et après, l'erreur fatale risquait de nous arriver, je parlais bien sur de la morsure par un zombie.

Je la laisse déjeuner tranquillement, terminant mes préparatifs et mettant le sac sur le fauteuil. Un nouveau jour c'était annoncé, un nouveau jour, basé sur le même thème que les précèdent : La survie.