Au nom de la mort et de son fils le saint d'esprit.... Fuis [Pv Altair]

Les mathématiques, matière d’excellence ou tous les secrets de l’univers sont démystifiés ! Ou l’homme n’a plus de limite ! Les calculs ne sont qu’une façon de rendre notre cerveau encore meilleur ! Dépasser les limites de l’insondable et de l’inconscient ! Nous rendre tout simplement sublimes ! En gros c’est pour ça que j’avais décidé de sécher les cours de math. Oui je sais ça ne se fait pas mais bon… Personnellement, on était en début d’année et ces chapitres je les avais déjà vu l’année précédente, autant vous dire que bon… Ce petit bonhomme qui gesticule tout seul devant son tableau et les autres gonzesses qui me foudroient du regard parce qu’un des seuls mecs de la classe est à coté de moi à cause d’un malentendu au début de l’année très peu pour moi merci !Et puis, il faisait beau donc pourquoi ne pas profiter un peu du soleil que je ne pouvais voir habituellement que de ma fenêtre ? Ben pourquoi pas ?

Résultat je me retrouvais à vadrouiller, si ça continuait comme ça, les rues de cette ville n’auraient pour moi plus aucun secret, merci les maths. Mais que de rues et ruelles, j’étais plus grande que la majorité des japonais du coup je voyais vachement mieux tout ce qu’il se passait. Et autant vous dire que c’était animé : des vendeurs ambulant proposant diverses choses plus farfelues les unes que les autres, des demoiselles proposant leurs services, des policiers posant des Pv,… Dire qu’il y en avait en cours…

Et puis là… L’illumination ! Mieux qu’une formule arithmétique ou que le théorème de Pythagore ! Un vendeur de sucettes géantes ! Le rêve ! Je m’approchais doucement de ce bienfaiteur de l’humanité, laissant le flot d’hommes et de femmes m’y mener. M’accoudant au rebord de la bicoque pour ne pas me faire emporter par le courant humain et regardais l’homme pleine d’espoir. Après une discussion plutôt mouvementée ou j’essayais tant bien que mal de faire baisser le prix de ces merveilles. Finalement, je décidais de la prendre le prix convenus pour ne pas avoir à aller trop loin dans les négociations, après tout…

Tout de même heureuse d’avoir mon bien, je décidais de rentrer chez moi. Autre affaire que cela… Comment trouver mon chez moi ? Avec mon sens de l’orientation légendaire et ma capacité à ne pas mémoriser l’endroit ou je me baladais autant dire que j’étai… dans le caca ? Oui. Bon… Cette rue ? Celle là ? Je me dirigeais donc entre les ruelles, prenant une rue pour une autre, un chemin pour son voisin. Autant dire que là je ne m’en sortirais jamais.

Et puis un cri ! Strident, perdu entre les murs sans fenêtres que je croisais depuis tout à l’heure. J’avais eu envie de fuir un instant mais pour aller ou ? A nouveau dans des ruelles plus loin et plus sombre ? Et puis je devais être la seule à l’avoir entendu et peut être la seule à pouvoir venir en aide à ce qui devait être un homme dans un sale état maintenant. Je courais dans la sinueuse allée pour voir qui était là. Une église, un de ces sanctuaires de religion dont j’avais entendu parler. Il parait qu’ils s’y cachaient entre les rues et je venais d’en trouver un. Que de beautés et de pureté aurait dit le professeur d’histoire qui aimait les « belles chose ».

Et puis je l’avais rencontré, il était là, étendu comme s’il avait décidé que ces dalles étaient plus confortables que son lit. Pourtant sur son corps, une couleur trop bien connue pour avoir été vue dans les films. Une jolie rose pourpre s’étendait maintenant lentement sur la chemise trop blanche du crieur. Malgré ma frayeur, je m’approchais de lui, il allait surement avoir besoin de secours.

- Monsieur ? S’il vous plait, si vous m’entendez restez calme, je vais vous aider.

Lâchant ma sucette sur le sol je m’accroupissais à ses cotés et sortais mon téléphone portable, le numéro des urgences. Pourquoi devais-je l’oublier dans des moments pareils ? Un mouvement, près de moi, trop près même. Une ombre peut être ? Des pas presque inaudibles à ma gauche. Je me retournais, prête à frapper mais le téléphone toujours à l’oreille dont j’avais composé le numéro voulu. Oublié les mathématiques, le seul calcul que je pouvais faire maintenant état celui de me demander quelle était la probabilité que la personne que je voie lorsque je me retournerais était le tueur.


(au fait... je dis papillon )

Il y avait quelqu’un et il n’était plus dans mon dos. Il était maintenant en face de moi et avait mis contre ma gorge quelque chose qui ne me paraissait pas un accessoire d’ornement des plus sympathiques. Le souffle un instant retenu, j’écoutais attentivement ce que me susurrait la voix contre mon oreille. Lui obéir ? Peut être…

En tout cas le téléphone avait réussi à me mettre avec quelqu’un à l’autre bout de la ligne, si je manifestais mon mécontentement maintenant, il y aurait surement quelqu’un qui arriverait dans peu de temps. Mais ce serait surement trop tard pour moi à ce moment, il m’avait effectivement l’air on ne peut plus sérieux et le corps toujours au sol appuyait ses dires. Je restais donc ainsi un certain temps, immobile, me demandant ce que j’allais faire. Finalement ce fut l’homme de l’autre coté du combiné qui perdit patience et nous finîmes par entendre la tonalité neutre du téléphone portable qui était toujours couché dans la main de mon agresseur.

Je reculais donc doucement, maintenant je ne « risquait » plus rien, du moins pour le moment. Celui qui aurait du être mon interlocuteur avait du penser à un canular comme un autre. J’aurais aimé qu’il s‘inquiète un peu plus et dépêche des secours en localisant mon téléphone grâce à la durée de l’appel ou un truc du même genre mais je savais que nous n’étions pas dans les films et personne ne viendrait donc autant essayer de m’en sortir toute seule malgré le fait que je ne sois pas peu fière. Mon pied heurta l’endormi de l’éternité et je me vis un instant perdre l’équilibre et échapper à mon agresseur. Pourtant… Pas de chance pauvre Sasha…

Je regardais discrètement derrière l’homme armé s’il n’y avait pas quelqu’un qui pourrait m’aider ici. Mais l’église était déserte comme je le craignais… La religion n’est plus ce qu’elle était et de nos jours plus personne n’allait dans des lieus saints comme celui-ci, moi la première. Mais bon, on était dans un endroit protégé par les anges donc si Dieu passait par là… Et là je vis ma sucette, toute seule à coté de la flaque d’eau rouge qui s’avançait trop rapidement vers ma sucrerie tant aimée.

Et puis pourquoi ne pas tenter ? Sans gestes brusques je tendis la main pour rattraper mon téléphone en demandant d’une petite voix qui montrait parfaitement l’état dans lequel je me trouvais je demandais si je pouvais avoir mon téléphone maintenant. Il fallait que je sauve ma sucette au citron, voir sa peau si magnifique être souillée par le sang et son gout détruit ! Blasphème ! A l’assassin !

D’un coup, je tapais dans la main qui lui servait à me menacer, écartant ainsi le danger imminent qui pointait sur ma gorge et me jetais en avant. Je le poussais en évitant de me faire découper et me jetais sur le corps de l’homme. Le but ? Ma sucette. Je devais la sauver !
Je n’avais juste pas prévu que je glisserais sur la flaque de sang et m’étalerais de tout mon long sur le sol. Le plus important était là… Ma sucette au citron géante avait été sauvée ! Et moi ?

{Sorry pour la taille et tout et tout, si jamais tu as quelque chose qui te déplait, dis le moi}

J’étais pourrie par terre, le sang s’étalant de partout sur mes vêtements tout propres. Pourtant cela ne me dérangeait en rien, tant que j’avais le trésor qui se trouvait entre mes dents m’était revenu. Comme pour fêter ça, le sol semblait bouger.

Pourtant, je n’eu pas le temps de me tapisser un peu plus de sang, je fus tirée par la main et entrainée plus loin. Je me débattis, pour qu’il me lâche mais sans succès avant de me rendre compte que le petit balancement terrestre que je croyais du à ma joie était en vérité universel et se faisait de plus en plus fort. Je regardais autour de moi d’un air apeuré, les vierges et les petits Jésus, toute cette belle brochette sainte dansait sur leurs piédestaux de marbre, ce genre de choses était permises par la religion ?

Je n’eu pas le temps de continuer à m’interroger sur ce genre de choses, je fus projetée sans douceur sous le monumental orgue de cette église de poche. Quel meilleur endroit pour survivre aux tremblements de terre que la maison du seigneur ? Surtout que d’après les calculs de mon professeur de mathématique, on avait moins de 10% de chances de s’en sortir indemne si l’on était dans un lieu non protégé… Je racontais n’importe quoi ! L’homme me parla, me disant que si je me taisais il ne me tuerait pas… trop gentil ! Le cerveau un peu trop remué par les secousses qui se rapprochaient je ne lui répondis que lorsque la secousse se fit la plus intense et ce que je dis fut donc perdu dans le fracas du bois, marbre et autres éléments jetés au sol même de l’église.

Je m’étais recroquevillée dans un coin, aurais voulu avoir quelque chose de plus résistant que ce bois qui, malgré les mains que j’avais plaqué sur mes oreilles, craquait sans arrêt au dessus de ma tête et qui était dangereusement surplombé de silos métalliques. S’il se brisait, nous étions morts tous les deux, assassin, victime innocente ou autre. Un instant dans les entrailles de l’enfer ou les démons s’amusaient à secouer notre recoin de terre comme une boule souvenir pleine de neige, même un lieu possédé ne pouvais réagir de la sorte à des intrus et le grondement terrestre était pire que tout. Vengeance divine pour ce qu’avait fait l’homme tout près de moi ? Si c’était le cas alors nous y passerions tous les deux sans distinction.

[pas plus long tu vois.... >< Sorry aussi]