Viendras-tu ? [Pv Kate]

J’allais enfin le voir ! Ça faisait tellement longtemps que l’on ne s’était pas pris dans les bras et lorsqu’il m’avait appelé hier soir aux alentours de minuit, mon cœur avait bondis dans ma poitrine et je m’étais empressée de convenir un rendez-vous avec lui. C’est ainsi que ce matin, de bonne heure, après avoir passé un peu de temps sous la douche, j’étais partie. Bien sur, j’avais pris le temps de me vêtir d’une jolie robe bleu pâle et avait enfilé des chaussures d’été dont les lacets blancs entouraient mes chevilles. Sans talon évidemment, j’étais trop grande pour une fille, surtout entre des japonais pure souche… Mais bon, aujourd’hui j’étais trop impatiente pour faire attention à ce genre de choses, il était venu pour me voir !

J’allais quitter mon petit appartement lorsque le téléphone avait sonné, j’avais hésité, regardé ma montre, et avait décidé de mettre mon sac sur l’épaule et de partir sans répondre. Si l’on voulait m’avoir, on rappellerait, et puis je n’allais pas prendre le risque d’être en retard, le pique-nique que j’avais préparé ne tiendrais pas sinon…

Je descendais en courant les escaliers de mon lotissement et continuais sur ma lancée vers notre point de rendez-vous. J’étais allée voir ce matin sur internet ou celui-ci se trouvait et en connaissait presque la route par cœur. Pourtant je finis par ralentir et passais une main dans mes cheveux qui ne resteraient surement pas longtemps coiffés, il aimait me les ébouriffer dans tous les sens pour me montrer qu’il était fier de moi… Pour m’ennuyer aussi mais ça on ne le disait pas… Parfois je m’avançais à dire qu’il était mon préféré mais il était le seul à le savoir… en même temps il était le plus grand et le plus fort… Mais on ne devait pas faire de jaloux, non !

J’avais le souffle court et les jambes un peu en compote lorsque j’arrivais au niveau des docs, cet endroit, je n’y étais jamais allé et je m’en serais bien passée. De longs bâtiments sombres et mornes se dressaient devant l’eau et j’étais entre eux. Autant dire qu’il n’y avait pas un chat ni une souris, ce qui rendait l’atmosphère encore plus sombre. Pourtant il allait bientôt faire jour et peut être que le soleil dissiperais ce mal être et que l’on pourrait profiter de notre journée.

Je m’assis donc sur un banc en l’attendant, face à l’eau sur laquelle passaient quelques bateaux, j’étais en avance mais bon… Il valait mieux qu’il n’attende pas, il n’aimait pas ça et je ne voulais pas le décevoir ne serais-ce qu’un peu, qu’il ait une opinion de moi toujours aussi bonne qu’en arrivant. Après tout j’étais sa « petite », il ne devrait pas m’en vouloir. Soudain, un contact sur mon épaule, je me retournais. Espérant voir l’être que j’attendais depuis que j’étais arrivée au Japon.

Un contact ! On m’avait touché l’épaule ! Il était là ? Je me retournais aussi rapidement qu’il m’était permis par mon corps, prête à lui sauter au coup comme il se devait après tant de temps de séparation. Pourtant, ce n’était pas un grand corps musclé par des années d’entrainement qui se tenait derrière moi mais une demoiselle de petite taille. Mon sourire rayonnant disparut un instant pour reparaitre.

Kate ? Depuis quand tu es ici ? Tu es toujours en vie ?

Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu elle non plus et autant dire que je ne m’attendais pas le moins du monde à la trouver ici. Bien sur cela me faisait plaisir et je lui faisais une grosse bise sur chaque joue tant j’étais heureuse tout en lui demandant un peu de ses nouvelles. De nombreux souvenirs en profitaient pour
remonter du fond de ma mémoire, cinq ans ! C’était il y a un certain bout de temps mais elle semblait toujours la même.

Alors Qu'es que tu fais ici ? Tu n’étais pas partie d’Allemagne pour aller en France ? Pourquoi es-tu au Japon maintenant ? Tu as grandit ou c’est moi ?

Non, ce n’était pas moi mais elle n’avait pas grandit non plus, juste que ses talons étaient encore plus grands que dans mes souvenirs. Pourtant elle semblait toujours être la même, souriante et apparemment aussi sûre d’elle. Elle avait pourtant l’air un peu moins fatiguée que la dernière fois que nous nous étions vues, peut être un peu plus bronzée aussi ? Elle avait été ma meilleure amie ou du moins elle pouvait se vanter d’y être presque arrivée, pourtant aujourd’hui je n’avais pas envie de lui dire ce que je venais faire ici, c’était ma journée à moi et j’avais eu envie d’être seule avec lui pour une fois mais bon… Je ferais avec… S’il venait.

Je regardais un instant ma montre, le jour était levé maintenant et il aurait du déjà être arrivé depuis un certain temps. Il m’aurait oublié ? Impossible il avait promis qu’il serait là pour me voir. Je regardais autour de moi, l’aspect lugubre avait quelque peu disparut mais l’endroit était toujours aussi vide… Des silhouettes se profilaient un peu plus loin, ils étaient deux, trois, non quatre ! Ils se dirigeaient dans notre direction. Que faisaient-ils ici ? Qui étaient-ils ? Inconsciemment je serrais les poings, je ne risquais pas grand-chose avec Kate mais on ne savait jamais… Son métier ne lui apportait pas que des connaissances amicales et même si je n’en avait croisés aucuns, ses récits me contaient de bien tristes ennemis. Ceux qui se rapprochaient de nous ne me semblaient pas mieux attentionnés, grimaçants.

Pourtant, plus ils se rapprochaient, plus je trouvais leur visages crispés, cependant ce n’était pas à cause d’un mauvais traitement quelconque mais à cause du soleil qui frappaient dans leur visage de plein fouet. Je les regardais attentivement, ils n’avaient pas du tout l’air menaçant bien au contraire. Je me détendais et sentais Kate à coté de moi bien heureuse, elle devait les connaitre ce qui n’était pas mon cas.

Je regardais ce tout ce beau monde en le cherchant du regard, c’étaient tous des hommes, ils avaient tous des étuis contenant surement des instruments de musique. Ils étaient tous grands, différents, peut être beau… Mais il n’y était pas, j’étais surprise, il n’y était pas.

Sasha attendait bien quelqu'un je le voyait sur son visage étonné qui laissa apparaître un sourire radieux quelques secondes apès. J'étais très contente de la revoir , mais j'avais tourné la page depuis un moment, il le fallait. Mon métier ne me permettait le luxe d'avoir des amis ou n'importe qu'elle autre relation d'ailleurs, durant plus de quelques mois. Ma mission terminée je ne l'avais donc pas cherchée pour sa sécurité, je ne devais plus vivre dans le passé. Aprés quelques banalités et une joie incontestable, je ne pensais qu'à une seule chose : le retrouver , les retrouver.

Et oui Sasha c'est bien moi surprise hein ? riant .
Je suis là depuis quelques mois. Et comme tu peux le constater je suis en pleine forme ! Tu en doutais ? riant encore.

On était toute les deux très étonnée et heureuse, elle me fit une bise sur chaque joue, que je lui rendis et je pris de ses nouvelles. Elle rayonnée et semblait plus heureuse que la fois ou nous nous étions quittée, et ça me faisait un plaisir immense.

Et bien comme tu dois t'en douter je suis ici en mission, mission que j'ai d'ailleurs réussis bien évidement, après avoir également réussis celle pour laquelle je suis allé en France. je lui fit un clin d'oeil.
Et la j'attends qu'on me donne de nouveaux ordres...tu sais ce que c'est.
Des souvenirs pas très agréables remonttèrent à la surface, et on se regarda avec un sourire qui en disait long.
je me mis à rire
et non je n'ai toujours pas grandit, mais l'avantage c'est que je peux mettre ces super pompes !! Je pointa mes chaussures du doigt en souriant généreusement.
Et toi alors, que fais-tu au Japon ? Et qu'est ce que tu deviens ?

Elle était toujours aussi belle, elle n'avait pas changée. Elle me connaissait bien, et savait donc que j'avais compris qu'elle attendait quelqu'un. Ne m'ayant rien dit, je compris qu'elle ne voulait pas m'en parler. Je ne voulais pas lui forcer la main, ni la rendre mal à l'aise alors je n'ai rien dis.

Je lui fis un de mes plus grand sourir rassurant, pas seulement parce que j'étais contente, mais aussi parce que je voyais qu'elle était inquiète.Je sais qu'elle se sent toujours en sécurité avec moi, et elle a raison il ne peut rien lui arriver si je suis la. Il est vrai que mon métier ne m'avait pas fait faire que de belle rencontre bien au contraire. J'avais vu et fais des choses horribles et je compris qu'elle s'inquiétait en voyant des personnes au loin. Elle devais se dire qu'il s'agissait "d'amis" à moi.

Je le reconnue immédiatement, c'était lui, il était venu me chercher. Pourtant la veille je lui avait dit que ça n'était pas la peine, qu'il ne devait pas s'inquiéter pour moi...il était quand même venu !
les autres étaient la aussi, il était tous la pour moi, à cette idée je ne pus m'empêcher de sourire en fermant les yeux. pourtant deux d'entre eux semblaient courbés et fatigué, sans doute à cause d'une nuit un peu mouvementée si vous voyez ce que je veux dire.

Regardant Sasha : Ne t'inquiètes pas Sasha ils sont avec moi.
Ils n'aiment pas le soleil comme moi c'est tout. je me mis à rire, le regardant s'approcher.
Sasha avait l'air plus détendue, alors je lui sourie.
je lui fis signe:
Je suis la !

lui et les autres répondirent à mon signe avec un immense sourire qui m'illumina de joie. A part les deux autres toujours étranges...je m'inquiète un peu mais je ne le montre pas à Sasha. Ils étaient tous si beaux, et si gentils. ils arrivèrent, et il me pris dans c'est bras : j'ai crue mourir.

Bonjour ma belle comment vas-tu ?
Chuk le batteur lui dis :
hey laisses-en aux autres. en riant et me pris aussi dans ses bras pour l'énerver.
je ne pus m'empêcher de rire comme tout le monde d'ailleurs, et je présenta Sasha à tout le monde.

les gars voici Sacha! une de mes anciennes amies on vient de se retrouver aprés 5ans.

Les deux autres ne parlaient pas et leurs visages semblaient être déformés par la fatigue...ou peut être autre chose.
Mais, mon coeur battait très fort car il me regardait, ça suffisait à me sentir existé et à me faire oublier l'étrangeté de mes deux amis.

J’avais raison, encore une fois elle avait augmenté la taille de ses talons, gagnant quelques centimètres nécessaire pour bientôt m’arriver à l’épaule... Ces succès la faisaient grandir à chaque fois et il m’était presque arrivé de l’envier. Elle devait surement avoir une vie passionnante par rapport à la mienne. Ou bien j’exagérais juste comme d’habitude.

Je regardais les hommes arriver de plus en plus près, je ne devais vraiment pas être tranquille pour avoir pu les soupçonner ne serai-ce qu’un instant. S’ils avaient été des trafiquants ou quelque chose du même style et qu’ils avaient eu ces têtes, ils auraient surement pu aller n’importe ou. Mais bon, cela ne me regardais pas et après tout ils faisaient ce qu’ils voulaient tant que je n’étais pas mêlée de près ou de loin à des magouilles.

Pourtant, je les saluais avec une certaine appréhension et me renfermais automatiquement. Kate avait beau les connaitre et peut être même avoir une relation avec l’un d’eux, je ne voulais pas trop leur parler, ils étaient aussi grands voir plus que moi et leur détente apparente me crispait plus que je ne voulais bien le montrer. Je leur fis donc des sourires à tous mais restait cependant silencieuse. Ils allaient tout casser… J’aurais du me retrouver toute seule normalement. J’espérais qu’il ne m’en voudrait pas.

Mais voir mon amie aussi heureuse me mettait du baume au cœur, au moins elle avait ce qu’elle méritait. Mon téléphone sonna, je m’éloignais un instant en m’excusant, le cœur serré… Il m’appelait.

- c’est toi ? Tu es ou ? Tu comptes venir ou bien…

Je ne savais pas si l’on pouvait entendre ou non mes paroles d’ici mais ma voix trahissait mes sentiments, j’étais déçue et raccrochais. Il lui fallait du temps c’était ça ? Et bien j’allais le lui en donner. Je retournais vers ces nouvelles connaissances en souriant.

- Je suis encore désolée, mais vous jouez de la musique non ? Quel genre ?

Je n’étais pas la plus forte des enquêtrices mais il était facile de voir leurs étuis noirs et de deviner qu’il y avait des instruments à l’intérieur. Peut être s’étaient-ils donné rendez-vous ici pour jouer et j’aurais le droit à un live. Ce serait bien sympathique pour l’attendre et me gratifierais d’une bonne journée bien accompagnée. Au diable les devoirs et autres révisions endormies sur mon bureau à la maison, bonjour la joyeuse journée pleine de rires et de chants comme je l’imaginais.

(désolé c'est pas terrible terrible mais j'ai eu un peu de mal >< Bonne chance)

Malgré le fait que je connaissais ces personnes, Sasha n'avait pas l'air très à l'aise. Je ne peux pas lui en vouloir et la comprends tout à fait. Quand on connait mon passé, les personnes que j'ai pu fréquenter et surtout ce que j'ai pu faire dans ma vie....Enfin bref, je ne souhaite ce genre de chose à personne.
Le seul avantage que l'on peut trouver à une telle vie, c'est d'apprendre, apprendre vraiment beaucoup sur l'espèce humaine et croyez moi , c'est pas très jolie jolie.

Sasha avait l'air plus rassurée mais c'était tout de même refermé. Je pense qu'elle n'était pas contente que l'on vienne la déranger, même si elle était heureuse de me revoir, elle avait l'air de vraiment y tenir à ce rendez-vous...
Les présentations ont été un peu tendue, et les sourires quelques peu coincés, mais ça m'était égal, tant qu'il était près de moi. Et puis après tout, elle n'était pas obliger de les aimer.

Les deux autres n'avait vraiment pas l'air dans leur assiette...Le téléphone de Sasha sonna et elle s'éloigna pour pouvoir répondre.

T'inquiètes t'as pas à t'excuser vas-y réponds. je lui fis un grand sourire pour essayer de la détendre un peu...En profitant de son absense pour demander aux deux autres ce qu'ils avaient :
Bin et alors qu'est ce qui vous arrive les mecs ? Soirée mouvementée hier ? rigolant timidement.
Il s'approcha de moi et me pris la main : oui c'est ça, le réveil a été dure.
Il me sourie...oh et quel sourire ! Le jour était complètement levé et illuminé son visage ( rendant aussi les docs un peu moins inquiétant faut dire ). Il a un visage si doux et si fin, on dirait un ange, ce qui je vous l'accorde est assez étrange pour un bassiste .
Ses yeux sont si bleus, j'ai du mal à me concentrer quand je le regarde, mais chut...il ne doit pas le savoir, c'est un secret.

Je ne fis pas plus attention,aux deux autres, et vis Sasha revenir.
Elle avait l'air très déçue mais faisait de son mieux pour le cacher, mais on me l'a fait pas à moi ...Quel idot pouvais bien la déçevoir ?! Il valait mieux pour lui qu'il ne croise pas ma route...non mais.

Non t'inquiètes c'est rien Sasha. Je lui sourie à nouveau pour la mettre à l'aise comprenant que la personne qu'elle attendait avec impatience serait longue à venir.
Il la regarda et lui dit :
oui on fait partie du même groupe la miss et nous, on fait principalement du rock mais quand mademoiselle insiste on fait aussi de la soul.
Me regardant :
Elle peut être très convaincante, avec un petit sourire en coin.

Je suis devenue écarlate et je ne savais plus ou me mettre, et tout le monde se mit à rire joyeusement...sauf mes deux compagnons toujours aussi étranges...

Pour essayer de retrouver ma couleur normal je change de sujet :
Et bien Sasha si tu as envie on peut te montrer . Si tu n'es pas pressée et que tu en as envie ça nous ferez plaisir de répéter devant toi dans notre hangar. Tu nous donneras ton avis comme ça quand dis-tu ?

elle avait l'air contente et moi j'étais comblée, du moins pour l'instant...

Je revins et tombais tout de suite devant le sourire joyeux de Kate, elle semblait tant bien que mal essayer de me mettre à l’aise. Un petit air compatissant ? Elle avait l’air de vouloir me soutenir pour quelque chose mais quoi ? J’avais l’air si mal à l’aise et triste que cela ?
Je la remerciais d’un coup d’œil et pris un peu sur moi, autant profiter un peu de ce qui se passait ici au lieu de penser à autre chose. Et puis, le jeu valait la chandelle, regarder ce grand homme aux yeux bleu, de couleur assez commune certes, lancer des regards qui voulaient tout dire à mon amie me faisait rire. Et comme elle s’y plaisait ! Quel jeu ils entreprenaient l’un avec l’autre, s’ils ne sortaient pas ensemble cela ne devrait surement plus tarder. Je savais rien qu’en regardant les joues écarlates de Kate que je ne me trompais pas. Je jetais aussi des regards discrets sur les deux autres compatriotes qui se concertaient du regard, l’air de chercher un réconfort commun ? Ils semblaient en arrière, ce que je comprenais parfaitement, ils ne véhiculaient pas le même sentiment imposant que leur compatriote.

Je ris à la blague du « bel inconnu » comme ma camarade féminine et lançais un regard joyeux aux autres membres, en particuliers aux deux "associables" comme pour les faire rentrer dans la partie. Pourtant ils semblaient toujours aussi mal à l’aise, un instant désarçonnés par mon regard plein de rires peut être… Je n’avais pourtant pas envie de leur donner plus que mon amitié, ce qui était déjà beaucoup et encore…

Comme je l’avais espéré, ils me proposèrent de venir les écouter, en voila une bonne idée que j’acceptais avec joie et empressement. Voila de quoi me distraire le temps du moins que mon attente soit récompensée. Je n’osais pas demander même si j’avais un peu lancé l’idée, cela ne se faisait pas et puis j’estimais que ce n’était pas à moi de leur demander ce genre de chose.

Le sympathique et léger petit groupe se mit donc en marche vers une destination inconnue, pas trop loin de mon point de rendez-vous initial mais tout de même assez pour que l’on pense que j’avais posé un lapin à la personne qui me manquait tant. Pourtant, malgré le fait que mes yeux se baladaient le long des murs que nous longions, je n retenais pas notre itinéraire, j’en étais tout bonnement incapable car oui, si certains des préjugés sur la gente féminine étaient entièrement démonté par ma personne, celui concernant le sens de l’orientation pitoyable des femmes était vérifiable avec moi. Non pas parce qu’il était totalement inexistant chez moi mais plutôt parce que j’avais toujours préféré me perdre en laissant ma curiosité prendre le dessus sur mes autres sens que regarder en permanence ou je mettais les pieds.

Nous arrivâmes finalement devant un hagard comme les autres, je notais juste dans ma tête l’adresse et le numéro du bâtiment dans un recoin de ma tête avant d’entrer. La salle n’était si sombre que je le craignais mais il faisait chaud. Je ne savais pas combien de temps nous avions passé dehors mais le soleil était monté et la chaleur de l’extérieur n’était en rien comparable à celle éprouvée dans cet amas de tôles.

J’avais trop chaud pour faire quoi que ce soit et puis je ne pouvais pas les aider. J’aimais la musique, oui je l’adorais, plus que toute autre chose peut être, mais j’étais totalement inexpérimentée dans ce domaine ou même la majorité des instruments m’étaient inconnus. Je les laissais donc installer leur matériel tranquille en me calant dans un coin près de la porte, à même le sol. C’était là ou il faisait le plus frais car, c’était bien connu, la chaleur monte.

Une fois dans mon petit courant d’air, je posais mon sac entre mes jambes posées en tailleur et l’ouvrais pour en sortir une sucette au citron. Un soupir de soulagement, elle ne s’était pas abimée. Discrètement, je sortis mon téléphone et envoyais un message afin que ma chère personne ne s’inquiète pas de ne pas me voir, j’en profitais pour lui indiquer ma « nouvelle adresse ». Je fis ensuite disparaitre le portable dans la poche de poitrine de ma robe et cherchais Kate du regard, je voulais lui demander qui était le chanteur. Ils étaient cinq dans le groupe et, à moins que ce soit l’un des garçons qui chante en même temps… Pourtant la demoiselle en question avait disparut. Ne restait sur scène que son prince charmant et l’un des deux garçons à perpette ainsi qu'un autre illustre inconnu.

Je pense que Sasha a compris que je voulais la mettre à l’aise, son coup d’œil voulait tout dire. Elle était contente que je lui propose de venir, elle accepta sans se faire prier, et nous nous sommes mis en route vers le hangar.
Cependant, elle avait l’air amuser à chaque fois qu’elle me regardait avec lui…c’était si évident que ça ? Bon ma couleur rouge vif l’a peut être aidée un peu je dois bien l’avouer, mais je ne faisais pas vraiment attention à ce qu’elle pensée car il était avec moi, et j’avais un peu de mal à me concentrer pour tout vous dire.
Il riait, en me regardant avec un air protecteur. D’habitude, c’est mon boulot à moi de protéger les autres, mais avec lui c’est différent je me sens, comment dire… humaine. Et je peux enfin respirer, juste respirer.
Puis, il me vient à l’esprit qu’en bonne gourdasse que je suis, je n’avais pas présentée mes amis !

Ah au fait Sasha je suis désolée je ne t’ai pas dis le nom de mes petits camarades , en pointant les deux toujours aussi mal à l’aise, où peut être était-ce autre chose…
Voici jack le guitariste et Nathan, lui il est multifonctions : piano, saxophone, guitare et j’en passe ! Celui qui saute partout là-bas et qui est insupportable c’est Chuk. Tu peux l’ignorer t’en fait pas il a l’habitude, avec tout mon respect hein Chuk. Puis, je me à sourire avec ma tête à claque préférée.
Chuk est le batteur du groupe, et le grand à coté de moi c’est Sam le bassiste. Il me sourie puis, sourie à Sasha.
Chuk toujours fidèle à lui-même me répondit : avec tout mon respect chère Kate je t’ennuis profond !
Il se mit à rire et bien sur, moi aussi. Je lui dis aussitôt : moi aussi je t’aime Chuk !
Il rétorqua à une vitesse affolante et quelque peu inquiétante: ah ouais ?! Fais gaffe parce que si tu m’aimes je te saute dessus !
Sam se tourna et dit : sa suffit vous deux notre spectatrice va s’enfuir si vous continuez…
Chuk toujours aussi chiant : mais ne t’en fais pas je te la laisse !!
Et il partit en merder les deux autres….un peu de vacances ! Il n’était pas méchant ce Chuk, au contraire mais des fois il était juste, un peu lourd.

Sam avait légèrement rougit ce qui était assez inhabituel chez lui : TROP MIGNON !!! Sasha quant à elle avait l’air de bien s’amuser en nous regardant. Ça me faisait plaisir de la voir sourire.

Nous faisions donc route vers le hangar en riant, bien évidement moi qui n’en rate pas une, j’ai trouvé le moyen de me casser la gueule en plein milieu de la route. Grand moment de solitude je peux vous le dire. Sasha n’avait pas l’air surprise elle avait pris l’habitude de me voir tomber comme une bouse une trentaine de fois par jours…ils se mirent à rire, moi aussi d’ailleurs, oui car j’ai un grand ses de l’autodérision et là faut avouer que ma chute était pitoyable. Sam m’aidât à me relever et nous avons finit par arriver à destination

Pendant que Chuk, Jack et Sam installaient le matériel et que Sasha était occupée, je m’éclipsai discrètement avec Nathan. Nous avions beaucoup de choses à nous dire… oh je vous vois venir petits pervers que vous êtes, et non ce n’est pas ce genre de choses croyait moi !
Moi je ne vois que Sam, je ne dois pas pourtant je sais. Avec mon travail et la vie que je mène je ne peux avoir aucune attache et je dis ça par expérience : ça se finit toujours mal, vraiment très mal.
Je sentais que la conversation ne serait probablement pas d’un calme religieux et que Nathan serait très énervé, ce qui soit dit en passant était le but ultime de la manœuvre. De MA manœuvre…

Alors... Il y avait Chuk, le beau Sam comme devait l'appeler kate intérieurement, Jack et… Comment il s'appelait déjà le multifonction ? Rahan ? Satan? J'arrivais pas à me souvenir et soupirais devant cette insurmontable difficulté de mémoire, j'avais vraiment toujours du mal avec de genre de choses. Mais bon, je m'en passerais surement, cela ne se faisait pas de demander en permanence aux uns le nom des autres. Il y avait en plus une chance sur deux qu'ils me fassent des réflexions là dessus et qu'ils s'arrangent pour nous faire je ne sais quelle magouille juste parce que j'avais oublié son prénom.... Décidément, j'étais vraiment tordue et ils m'avaient l'air sacrément compliqués aussi.

Je regardais autour de moi, cherchant du regard mon amie et les deux autres manquants, ou étaient-ils partis ? Cela faisait tout de même un certain temps que je les attendais. Je finis donc par me lever et aller vers la scène, j'avais chaud ici et laissais mon sac à ma « place », personne ne chercherais à me le prendre et comme ça je n'aurais pas à la me le trimballer dans tous les sens et il ne me tiendrait pas chaud. C'est d'un air intéressé que je demandais au Sam et à l'inconnu au nom fnissant par « an » que je demandais

- Je peux vous aider ? Plutôt que vous regarder, au moins être un peu utile quoi.
- Non, c'est gentil mais on à finit, il ne reste plus que quelques branchements donc bon...
- Comme vous voulez... Sinon vous savez ou sont partis les autres ?

Ils se regardèrent un instant, peut être surpris pa ma question avant que l'un deux ne me réponde :

- Il y en a un qui est parti au toilettes me semble et l'autre est parti avec Kate...

J'hochais la tête tandis que l'un des deux hommes regardais l'autre d'un air moqueur et lui envoyais une petite pique en lui disant qu'il était jaloux que ces temps-ci elle passe plus de temps avec le membre du groupe en question qu'avec lui. Je les laissais tous deux dans leur dispute factice et partis dans la direction qu'ils m'avaient indiqués, une chance sur deux qu'elle prépare encore un de ses coups tordus, avec elle c'était presque couru d'avance. Pourtant je ne devais pas ainsi douter de mon amie, je le savais mais c'était plus fort que moi.

Je m'aventurais donc dans les recoins plus sombres de l'entrepôt, me laissant guider par les murmures énervés qui passaient entre les cartons pour arriver atténués entre mes oreille. Bientôt je les sentis proche, les deux autres semblaient avoir été rejoins par celui qui avait eu une commission à faire car trois voix s'amusaient dans mon dos. Un mouvement rapide sur la droite et... Bang ! Il me rentra dedans, manquant me renverser. Je me retins à un carton pourle voir passer comme une furie, ne s'excusant pas et filant tout droit vers ses camarades, un instant et j'aurais presque eu l'impression de croiser un démon de la mort descendu sur terre pour me dévorer si j'y avait cru...

Remise de mes émotions, je continuais jus qu'a trouver Kate qui me souris comme à son habitude. Pourtant j'avais l'impression qu'il y avait une différence par rapport à tout à l'heure. Etait-ce parce qu'elle n'était pas auprès de son prince charmant ? Ou bien cette dispute ? Mon imagination peut être. Pourtant, c'était étrange comme de petites choses pouvaient vous pourrir une journée. Je la regardais avant de lui demander:

- ça va ? Il voulait quoi ?

Au loin nous entendîmes les voix des garçons qui nous appelaient, ils disaient avoir finit leurs petites affaires et voulaient commencer à nous faire le concert. Je ne savais pas si elle me répondrait ou non, j'avais un doute même...

Tout allait bien, la dernière fois qu'elle m’avait dit ça, elle avait du partir en vitesse pour le japon sans même que je puisse lui dire au revoir. La ce serait surement différent, il lui arriverait encore un sale coup et là il y avait des chances que j'y sois mêlée si ça continuait comme ça. Je n'en avais pas trop envie et comptais bien mettre toute mon énergie en jeu pour éviter un maximum d'embrouilles. J'étais à peu près sure qu'il y avait quelque chose qu'elle me cachait mais après tout... Je n'avais pas à exiger d'elle une totale confiance vu que ce ne serait peut être plus réciproque maintenant. Mais je la connaissais assez pour trouver que son sourire ne sonnait pas si juste que ça... Mon imagination encore je parie...

Toujours est-il que je n'étais tout de même pas des plus rassurée, mon regard balaya les alentours pendant un court instant comme pour rechercher un quelconque ennemis ou menace avant que je regarde à nouveau mon amie pour lui demander:

• On les rejoint ? Ça fait un certain temps maintenant qu'ils doivent attendre... Enfin ils ne m'ont pas l'air des plus patients en tout cas.

Un sourire passa sur mon visage tandis que je m'éloignais d'elle pour revenir au centre du bâtiment ou se trouvaient les joueurs impatients. Ma question initiale revint à ce moment là dans mon esprit et j'en profitais que nous soyons seules pour la lui poser :

• Il ne te déplait pas tant que ça le beau Sam non ? C'est pour lui que tu es venue chanter dans son groupe ? Parce qu'à mon avis tu es là en tant que chanteuse non ?

En effet, elle avait toujours aimé chanter et je n'avais pas vu d'autres raisons pour lesquelles elle se serait mise à trainer avec un petit groupe comme celui-ci sans en être la chanteuse. Mais après tout elle faisait ce qu'elle voulait, elle pouvais même s'occuper de son petit musicien cela ne me regardais pas et ne posais aucun problème.

Nous arrivâmes en vue de la scène, ils nous regardaient tous arriver, certains avec des sourires amusés et encourageants, d'autres avec des moues triste ou rageuses. Que l'on ne me dise pas qu'il avait les nerfs justes parce qu'il avait été bousculé l'autre... J'étais pour le moment transparente, tous n'avaient d'yeux que pour Kate qui était en train de monter sur scène, excellent. Je profitais de ce manque d'attention pour aller chercher mon sac, j'avais finit ma sucette au citron depuis peu et le manque se faisait ressentir. D'un agile coup de mains je fis disparaître le bâton maintenant dénué d'intérêt et me saisis d'un autre prêt à servir. Vraiment il n'y avait rien de meilleur que ces sucreries.

Un regard en arrière, ils discutaient, j'en profitais pour regarder sur mon téléphone s'il m'avait répondu. Une lueur d'espoir ? Non aucun message, mince ! Je rangeais à nouveau le portable dans ma petite poche que je refermais à nouveau, au moins un qui ne tomberait pas. Mais maintenant j'étais prête, oui prête à écouter la musique qu'ils comptaient me jouer, prête à entendre la voix de mon ancienne confidente, voir comment un groupe pouvait être unis dans la musique... Bref à les écouter jouer quoi.

Mon sac sous le bras, je pris un carton qui m'avait l'air un peu plus consistant et résistant que les autres et l'emmenais avec moi devant la scène. Pas trop près non plus, je ne voulais pas devenir sourde quand même...

Pourtant j'avais l'impression que quelque chose clochais, ils n'avaient pas encore mis leurs instruments et avaient l'air d'avoir quelques différents. Kate était au milieu et je m'avançais à lui trouver un regard satisfait, oui elle avait l'air contente d'elle ce qui était étrange. Pourtant d'ici je n'entendais pas ce qu'ils disaient, mes oreilles ne captant que des sons sans significations précises pour le moment. Étaient-ils réellement en train de s'engueuler ou bien était-ce encore mon imagination ? Décidément, je devrais peut être moins lire de romans policiers, j'aurais peut être moins de soupçons sur tout le monde. Franchement, vivement qu'il vienne me rejoindre que je puisse me calmer un peu.


[encore sorry pour l'attente mais bon... pas pu faire mieux ^^' ]

Elle me racontait encore n’importe quoi on quoi ? Comment avait-elle cru m’embobiner avec ses belles paroles et ses sourires ? Aucune idée mais étant tout de même l’une de ses amies je ne pouvais tout de même ne pas me rendre compte de cela. Mais après tout, ou était le problème ? Sourire pour sourire alors. Je lui souriais dons mais d’un air presque mesquin qui voulait dire que je ne la croyais pas, que ses petites histoires notamment d’amitié sans plus avec ce garçon ne passeraient pas comme une lettre à la poste et je n’oublierais pas de si tôt. Comme d’habitude quoi.

Enfin bon, je n’eu même pas le temps de m’installer qu’elle avait déjà commencé à chanter. Voulait-elle se faire pardonner ? Me gonfler un peu plus en ne me laissant pas le temps ? Moi qui aimais avoir du temps... Ou bien que j’étais en train de devenir complètement parano à cause d’une attente qui ne semblait pas en finir et dont la fin tirait vers le firmament en fournaise ? J’optais pour la troisième solution, la plus sensée et la plus sage qui m’intimait donc de me taire et d’écouter. Encore et toujours écouter…

Pourtant j’avais du mal à me faire à ces vibrations sonores trop fortes pour moi qui tentaient de repousser l’être cher dans un coin de mon esprit pour prendre sa place au milieu de mon cerveau et au centre de mon attention. Concentres-toi Sasha, tu peux arriver à faire abstraction, écouter de son ! Je laissais donc mon esprit s’en aller vers ce rythme presque violent aux paroles incompréhensibles car dans une langue que je ne maîtrisais pas, m’abandonnais le temps d’un instant à apprécier les enchainements de notes me semblant totalement hasardeux mais dont l’ensemble formait un tout puissant. La voix de Kate ressortait à cause du ton de sa voix agréablement aigue. Mais je ne lui en voulais pas, elle s’accordait très bien aux autres, redistribuant à tout va la joie qu’elle ressentait. Je ne voyais pas son sourire, il était caché par celui de l’un des joueurs mais je savais qu’elle souriait, elle souriait toujours. Et si ce n’était pas le cas alors l’émail de ses dents devait se voir à travers son âme qui vibrait au tempo des enceintes qui faisaient voler mon audition en éclat.

Je les regardais tour à tour, délaissant délibérément le souvenir du visage de l’homme de mes attentes pour admirer ceux qui se présentaient devant moi. Ils étaient tous beau. Non pas que la nature ait fait d’eux des dieux mais que quelqu’un qui mettait tout son cœur dans ce qu’il aimait ne pouvait qu’être beau. Et en ce moment je trouvais les différents membres de cette immense et puissant voix tout à fait magnifiques.

La musique finit par s’achever, les laissant pantelants devant derrières leurs instruments tandis que l’une d’entre eux prenait le courage de s’avancer vers ce monde normal que je représentais pour le laisser choir comme une bouse et me demander comment je les avais trouvés. Je pris la parole à contrecœur et laissais ma sale voix sortir de ma bouche étrangement normale.

- J’ai bien aimé, vous êtes beaux quand vous chantez, tu t’es vachement améliorée depuis que l’on s’est perdues à ce que je vois… Enfin pas en ce qui est de te tenir bien droite et fière en tout cas.

Un sourire joyeux avait remplacé mon air étonné par la plénitude de la femme qui m’avait rejoins. Si j’avais été surprise par cette symbiose presque parfaite et séduite par l’unité qui la faisait resplendir, ce n’était pas non plus le genre de musique dont je rêvais mais bon… Non ce n’était réellement bien juste pas totalement mon style entier. J’avais été jalouse un instant mais bon, après tout chacun ses talents, en groupe ou non il y avait toujours un moment ou notre bonheur irradiait les autres. Le bonheur ne se faisait jamais seul…

Une proposition à manger, avais-je faim ? Aucune idée, je n’étais pas sûre de vouloir manger avec aux mais j’avais envie de savoir ou est-ce que la « bousculade » de tout à l’heure allait mener Kate et ses camarades. Je décidais donc de rester mais hésitais à sortir le contenu de mon sac. Trop précieux pour être partagé ? Sans aucun doute.
Je les laissais donc pour le moment tout organiser, leur venant en aide pour apporter de qui s’assoir, manger et ranger leurs affaires mais laissais mon petit sac sur le coté. Contenu Top Secret ! Ou pas… J’avais chaud et le moindre de mes mouvement accentuait ce mal être mais je n’en laissais rien paraître, même si j’aurais certes préféré déjeuner ailleurs que dans un four dont la température était montée à son paroxysme.

Au moment où je croyais tomber sous le coup de la chaleur, nous achevâmes de tout installer et nous posâmes nos fesses autour du petit buffet ici présent. Il y avait pas mal de choses, tout semblait avoir été prévu depuis un petit moment et je finis par me sentir gênée de ne pas apporter de contribution alors qu’ils m’avaient si gentiment invités. Je sortis donc contre mon gré deux petites boites. L’une contenant une salade tout ce qu’il y avait de plus simple, l’autre des escalopes panées froides dont la vue me faisaient plus saliver que n’importe lequel des mets posés ici. C’est pourtant d’une petite voix penaude que je demandais.

-Est-ce que vous pourriez juste en laisser un peu ? J’voudrais faire gouter à quelqu’un…

Et oui car moi et la cuisine ce n’était pas le grand amour en général mais là j’y avais vraiment mis du mien histoire de mériter cette rencontre et faire en sorte qu’il y en ait de nouvelles plus réjouissantes encore que la première. Et c’est après un bon appétit général et plutôt enjoué que nous commençâmes à picorer ce qu’il y avait dans les différentes assiettes.

Pourtant, moi qui étais un peu en retrait à cause du fait que je ne sois incluse dans leur musique j’observais les deux. Côte à côte, ils se lançaient des regards furtifs qui voulaient tout dire et qui ne me présageait rien de bien bon… A quand la suite ?

Non ! Elle était en train de manger mon truc ! A coups sur j’allais m’en prendre plein la poire… Je mangeais tout en surveillant la tête de mon amie. Comme j’avais envie de gouter moi aussi ! Mais me connaissant le plat serait vide en temps record et il ne pourrait jamais gouter. Voila ! Sa y est on me félicitait, j’avais vraiment un peu honte de temps de sollicitude mais était tout de même fière de moi, si ça lui avait plus à elle alors ça devrait plaire à quelqu’un d’un peu moins gourmet. Je lui souris pour la remercier.
- Ben on a chacun des capacités, quoi que la cuisine n’est pas trop mon fort tu t’en doutes…

Et puis elle était partie un instant, enfin un peu plus. Je l’avais regardé faire comme tout le monde avant de me reporter sur mon assiette. Rien de bien appétissant sous cette chaleur. En vérité je n’avais pas si faim que ça mais bon. Je regardais les deux garçons qui étaient toujours à table discuter entre eux. Ceux qui avaient un air bizarre s’étaient aussi éclipsé sans vraiment que je sache quand. Il fallait dire qu’ils étaient si discrets qu’il était facile de les oublier. Pourtant le regard de l’un des deux lorsqu’il m’avait bousculé… Je n’avais pas la trouille mais il fallait avouer qu’il ne semblait pas des plus sympathique à ce moment là…

Et puis ils étaient tous trois revenus, deux avec des airs de fiers conquérants revenants de croisades et la troisième de vaincue par les problèmes de la vie. Bien-sur ce n’était pas aussi flagrant que ça mais j’avais un peu l’habitude avec elle du coup j’arrivais un peu à savoir les émotions qu’elle faisait paraître sur son visage aux grands yeux verts. Que c’était-il passé ? J’observais toute cette tripotée de personne d’un coup d’œil rapide, rien de bien intéressant du coté des deux qui étaient restés à table, s’il se passait quelque chose alors ils n’étaient pas au courant ou alors ils cachaient mieux leur jeu que leurs compères. Enfin… j’avais envie de partir mais ne le pouvais pas, non seulement il n’était pas arrivé mais en plus je voulais savoir ce qu’il se passait ici. Trop curieuse je sais…

Et puis son téléphone, la voila qui pianote sur les touches sans que je puisse voir à qui et sur quoi elle écrit. Il ne fallait tout de même pas qu’elle me voie sinon elle allait encore me sortir une de ses excuses improvisées tellement cohérentes que si je ne l’avais pas connue depuis longtemps je l’aurais crue. Le dessert, nombreux gâteaux emballés et toutes sortes de fruits. J’avais trop chaud pour manger quoi que ce soit et me contentais de faire disparaitre le peu qu’il restait de ce que j’avais cuisiné histoire de l’empêcher de se faire dévorer par les mouches qui tournaient autour de nous depuis que la table avait été montée. Discussions en tout genre battaient leur plein, je prenais par à l’une d’entre elles histoire de ne pas trop ressasser mes idées noires sur un machiavélique complot dans ce petit groupe de musique à la chanteuse au double jeu.

Celle-ci reçut d’ailleurs un coup de téléphone alors que nous rangions la table. Et c’est après avoir empilé plusieurs boites vidées de leur contenu par ces morfales que je m’éclipsais, et oui, vive les toilettes ! Mais au lieu d’aller vers cet endroit de recueillement universel je suivis ma chanteuse. Ce n’est pas bien d’écouter les conversations mais c’est tout de même plus amusant que de simplement attendre qu’elle veuille bien me dire ce qu’il se passait. Du coup, je n’apprenais pas vraiment grand-chose mais vu la voie avec laquelle elle semblait jouer, comme à son habitude, je me doutais qu’elle préparait quelque chose. Elle raccrocha et je me cachais dans les toilettes à cotés desquelles j’étais effectivement. Et oui, je suis détective aux supers plans foireux à mes heures perdues… Ou pas…

Je revins donc après elle pour les voir presque tous couchés sur le sol. Après avoir chanté, mangé ils allaient siester ! En même temps ce n’était pas une si mauvaise idée après tout. Je me mis donc dans un coin de l’entrepôt, près de mon sac et fermais les yeux. Un moment de silence pendant lequel je profitais de ce calme profond, bercée par les respirations plus ou moins fortes des garçons et les bruits de pas qui s’éloignaient de cet endroit de repos.

Garçons ? Bruits de pas qui s’éloignent ? Je mis un certain temps à comprendre que Kate n’était toujours pas revenue et vis en ouvrant les yeux que les deux garçons louches étaient en train de se faire ma malle. Pour ne pas faire de bruit, j’enlevais mes chaussures et décidais de les suivre. Un tournant après les premiers cartons, idem après les deuxièmes, le bâtiment était bien plus grand que prévu et je me perdis rapidement. Pourtant, il me semblait y avoir quelque chose d’étrange, quelqu’un derrière ? je me retournais le plus vite possible…

Sa y est, je pouvais la suivre vu qu’elle était partie. Je ne sais pas pour qui elle nous prenait mais le coup de « j’ai oublié des choses dans ma voiture » c’était vraiment pour les abrutis et je n’en revenais pas qu’ils aient pu la croire. Après tout, ils semblaient cohabiter avec elle depuis un certain temps et auraient dû voir certains de ces cotés… A moins que… Peut être étaient-ils tous tellement subjugués par la beauté miniature de la gente demoiselle qu’ils n’étaient pas capable de voir à quel point elle les menait tous en bateau, jeu de dupes. Mais j’étais une demoiselle, j’étais exclue de ce troupeau de comédiens digne de poèmes de Verlaine et avais donc une vue extérieure désintéressée par les mensurations de Kate. Et il était donc facile pour moi de voir qu’il n’y avait rien dans la voiture…

Je m’élançais donc tranquillement à sa suite, les mains dans le dos. Le but, retrouver Kate pour savoir ce qu’elle comptait faire plus précisément. Sure que j’allais encore rencontrer des personnages innovants qui auraient des mines des plus amusantes et des buts des plus connus comme posséder le monde ou être plus riche possible. Je fus bientôt rejointe par les deux énergumènes qui se dirent inquiets pour la demoiselle. Ils jouaient bien moins la comédie que mon amie et, avec un peu de réflexion j’arrivais facilement à voir leur mine amusée par la mienne inquiète. Je ne sais pas ce qu’ils avaient prévus mais ils avaient l’air sacrément fier de leur petite manœuvre. J’avais essayé de leur échapper mais rien n’y faisait, même en marchant un peu plus vite, tentant de distraire leur attention avec diverses conversations et de les emmener ailleurs mais ils avaient décidé qu’ils ne me laisseraient pas en paix avec mon ancienne camarade et ses problèmes psychologiques.

Nous finîmes par rattraper l’intéressée à qui je distribuais un sourire gêné. C’aurait été facile de lui parler en tête à tête de ce qui me dérangeait mais avec ces deux hommes à nos cotés c’était une autre histoire. Elle voulait qu’ils me laissent m’en aller, je ne demandais pas mieux. Kate décida tout de même d’abréger une partie de mes souffrances en m’extrayant de ce couple de malfrats du dimanche. Je lui en voulais, elle m’avait inséré dans son petit cercle de musiciens pour me sortir de mon attente et de ma solitude et maintenant j’étais mêlée à ce genre de chose sans vraiment l’avoir cherché. Enfin si, si je n’avais pas voulu être ici je serais restée sur mon banc à bronzer au soleil en attendant mon homme. J’espérais par la même occasion qu’il ne vienne pas à ce moment précis.

Un mouvement, je me retournais pour voir, c’était lui ? Non, si c’était lui alors il était devenu tout petit, avait pris bon nombre de tour de taille, avait décidé que se laver les dents était mauvais pour la santé et que s’habiller en costume étriqué était plus agréable qu’un bon pantalon militaire. J’étais choquée… Un homme comme ça avoir du pouvoir ? Non mais il y avait des limites à mon entendement tout de même, si l’on raisonnait des effets et des causes on pouvait dire que cet homme était une grosse larve. Il riait et se sentais tellement supérieur aux autres que ça en devenait dégoutant. Je ne pus d’ailleurs m’empêcher de grimacer tout en regardant Kate qui jouait à nouveau son double jeu. Elle avait l’habitude maintenant il me semblait. De mon coté je n’étais pas des plus fière et ça devait ce voir.

Pourtant, mon visage apeuré vint se plaquer sur une grande partie de ceux des personnes qui m’entouraient lorsque la terre se mit à nouveau à trembler. Toujours ce même mouvement sous mes pieds, un grondement sourd qui me faisait désagréablement vibrer sur moi-même. Comme toujours dans ces rares moments qui étaient tout de même arrivé trois fois depuis que j’étais ici je regardais aux alentours et voyais mon univers chambouler devant mes yeux. Le plancher était toujours au même endroit mais les objets et surtout les toits décidaient de venir nous rejoindre comme pour savoir si le bitume était si doux qu’on le disait dans un fracas tonitruant. Je finis comme à chaque fois à ne plus pouvoir tenir sur mes jambes et me retrouvais l’oreille contre le sol de façon à pouvoir écouter le cœur du monde battre ou tout simplement ne pas perdre à nouveau l’équilibre.

J’attendis moins d’une minute qui me sembla pourtant être plus longue que tout avant d’enfin décider que je ne risquais plus rien. Si les deux premières fois j’avais eu la chance de m’en sortir indemne ce n’était pas réellement le cas. Les tôles composant ces docs tellement identiques à ceux d’Allemagne et donc sensiblement fragile m’étaient presque totalement tombées dessus et j’avais reçu quelques éclats et pas mal de poussière. Autant vous dire que j’avais maintenant mal aux yeux et quelque peu de mal à voir. De plus je m’étais abimée la main, allez savoir comment. Je mis la plaie dans la bouche, laissant celle-ci s’emplir du gout du sang frais tandis que mon nez respirait la fumée et l’odeur de renfermé qui s’échappais maintenant d’entre ces caisses. Une pensée pour ceux qui étaient restés se reposer sous l’un de ces abris de tôle ondulée.

Marchant surs les gravats à la recherche de Kate qui était pourtant dans mon dos auparavant je concentrais mon regard sur ces bouts de cailloux et de personnes encore assommées voir plus. Je ne vis donc pas le bras bien gras m’attraper par la taille pour me serrer contre lui. Je ne voyais pas qui c’était mais savais qu’il avait la peau brune, était plus grand que moi et surtout bien plus fort que moi. Je ne pouvais surement rien faire, juste tenter de me dégager, un coup de pied dans l’entrejambe ? Le canon de l’arme se posant contre mon oreille pour se préparer à me faire écouter sa douce musique. Je jetais un regard affolé sur l’assemblée qui se recomposait petit à petit, ils étaient tous à mes cotés et il était donc normal qu’ils ne soient pas plus amochés que moi. Même Kate était là mais elle avait dû trouver plus fort qu’elle vu qu’elle se trouvait face contre le sol, les bras rejoins l’un à l’autre par des anneaux d’aciers que seuls les policiers utilisaient légalement. Je ne savais pas comment ni ou ça allait finir mais je voulais en ce moment juste que l’on m’oublie.

Ce qui ne me fut pas permit. Même mon téléphone était contre moi. En effet, il avait survécu grâce notamment à la pression de ma poche de poitrine et maintenant avait décidé de nous entonner la jolie musique qui me servait de sonnerie dans ce silence de mort.

HRP:

Je ne savais pas qui faisait sonner mon téléphone mais pour le moment ce n’était pas le cadet de mes soucis. En effet, Kate venait de se faire attraper. Comment expliquer que je pensais qu’elle viendrait me sauver ? Un rêve de jeune fille qui attendait son prince charmant… ou bien simplement un peu d’aide de la personne qui avait des relations haut gradées dans les services secret ou bien quelque chose s’en approchant. Je ne savais pas trop quel était le métier de Kate mais surtout que son but était de sauver des vies. Et là j’avais plutôt envie qu’elle me sauve en fait…

- Kate !

Dans ce genre de moment, alors que plusieurs armes étaient braquées sur vous, il valait surement mieux ne rien dire et attendre le moment opportun pour se faire remarquer. Autant dire qu’appeler ses amies en ce moment-là n’était pas des plus logiques. Quoi que… Déjà que certains s’étaient retournés dans ma direction lorsque mon téléphone avait sonné autant dire que je ne risquais plus rien. A part peut-être un léger coup derrière la tête me rappelant ou était ma place : je devais regarder ma vieille camarade se faire marcher dessus sans réagir. J’étais heureuse en ce moment-là qu’elle ne soit pas effrayée Ou du moins si c’était le cas, qu’elle ne le montre pas et remette à leur place ceux qui lui causaient du tort. J’aurais aimé savoir faire comme ça mais je n’étais pas encore assez courageuse, je ne voulais pas mourir ce qui pouvait être compréhensible.
Pendant que je regardais de façon désespérée mon amie à qui l’on passait les menottes, comme on me l’avait fait peu avant, de façon tout sauf galante et délicate, celui qui était sans doutes le chef de cette petite, ou grande, agglutination de mafieux et d’autres mercenaires tout aussi véreux s’était relevé. Kate venait d’être mise debout. Elle saignait du front et devait être dans un état plus pitoyable encore que le mien mais c’était en partie sur elle que reposait nos chances de survie.

Chances de survies bien vite compromises vu l’échange plein de sympathie auquel j’étais en train d’assister. Et même moi, terrorisée comme je l’étais, n’avais pu m’empêcher de rire discrètement en entendant Kate faire allusion à la pilosité heuu…. Impressionnante par son absence ? Sur le haut du crâne de notre mafieux en chef.
Résultat, Kate se pris un droite et moi je n’arrivais pas à le regarder sans avoir envie de rire… Oui les nerfs se calment comme ils peuvent chez moi. Mais il fallait avouer que ces gens bien méchant n’avaient en général pas été gâtés par la nature… Du coup, je moi qui faisais tout pour rester calme n’y arrivais pas si bien que ça tant j’avais la trouille qu’ils m’empêchent à tout jamais de voir mon frère. Je déridais pourtant rapidement lorsque le général-chauve vint vers moi pour me prendre mon téléphone, regarder avec attention le numéro avant de me montre qui venait d’appeler.

Résultat je fus mise dans un coin avec Kate, toutes les deux assises bien sagement et entourées de plusieurs garçons aux vêtements plus sales de sang les uns que les autres qui nous regardaient avec des sourires et des idées surement peu engageantes. On envoya certains de ces gros-bras surement aller chercher les garçons que nous avions laissés se reposer après leur petit concert tandis que le patron restait ici à nous tenir compagnie. Et téléphoner aussi. Avec mon téléphone… mon forfait et surtout sur mon numéros.

Car oui, il avait décidé de donner un coup de téléphone à la dernière personne qui m’avait appelé ; cette fameuse personne qui n’était toujours pas venue car elle travaillait encore alors qu’elle aurait dû passer la journée avec moi. Je ne sais pas si le désespoir se voyait sur mon visage mais en tout cas je l’étais. Kate savait rester stoïque dans ce genre de circonstances mais pas moi. J’aurais même tenté de me lever si j’avais pu mais nous étions solidement attachées l’une à l’autre et j’étais assise de façon tellement stupide qu’il était facile de m’empêcher de me mettre sur mes jambes. Si j’avais eu plus de temps, je l’aurais surement pris pour être mécontente contre Kate mais là j’avais autre chose à faire, chercher comment nous en sortir par hasard.

Je n’aimais pas que l’on touche à mes affaires, c’était quelque chose sur laquelle je ne plaisantais pas en général. Et puis l’autre, il arrivait, il se prenait pour je ne sais qui et me prenait mon téléphone ! Il y avait de quoi me faire grogner que ce soit un mafieux ou non. Pourtant je ne bougeais pas, on va dire qu’après les avoir vu frapper Kate comme ça j’étais moins chaude pour entrer dans une bastonnade, je n’étais pas trop sûre de gagner là… Et puis, vu avec quel regard ils nous fixaient, le trophée de ce combat ne serait sans aucun doute nous et ce n’était une fois de plus pas mon rêve de me faire frapper au mieux par deux brutes sans cervelles. Ouaip, parce que si j’avais une jupe et donc pas de vraies poches comme sur les vêtements pour cacher de quelconques objets j’étais certaine qu’ils n’avaient même pas pris la peine de nous fouiller. Soit ils nous prenaient pour des moins-que-rien vu que nous étions des femmes, ce qui n’était pas vraiment faux. Soit ils se sentaient vraiment très puissant. Soit ils étaient vraiment stupides. Et pour le savoir rien ne valait essayer quelque chose.

Okay, je pense que sans Kate je n’aurais pas bougé, j’aurais peut-être essayé quelque chose mais pas tout de suite… Trop la trouille, je n’étais pas dans ce genre de métiers là. Mais je m’exécutais tout de même, me collant dos à dos avec elle histoire de cacher nos mains à ceux qui nous surveillaient. Je priais seulement pour que personne ne vois le subterfuge pitoyable que nous étions en train d’utiliser. Et ptet aussi pour qu’elle ne me coupe pas les mains avec la corde, ça aussi ce serait bien. Puis voilà que Kate décide d’énerver l’un des deux hommes, surement celui à l’allure la plus stupide. Je restais sagement dans mon coin, sachant qu’elle savait très bien s’en sortir pour énerver ce genre de personnages mais me demandant tout de même si elle avait vraiment un plan dans la tête ou elle faisait ça juste pour se soulager les nerfs. Surtout que l’effet était vraiment époustouflant ! Il était en train de monter sur ses grands chevaux et venait de la prendre par le col.

Me contorsionnant pour regarder la scène j’eu un mouvement de recul : elle venait d’abattre le premier homme puis le deuxième sans même chercher à savoir si c’était obligatoire ou non. Moi qui pensait qu’elle ne tuait que si elle en était obligée était en train de me dire que je m’étais trompée, vu le sourire qu’elle affichait il y avait de quoi se dire qu’elle devait autant y prendre son pied que n’importe quel malfrat dans les films américains. Seulement là c’était elle la gentille, comme dans un film français alors ? Okay ce que j’étais en train de me dire ne servait à rien, je n’appréciais pas le moins du monde ce que venait de faire mon amie : elle nous avait sauvé la vie mais le meurtre pour le plaisir n’étais pas vraiment quelque chose que j’affectionnais. Enfin, l’important pour le moment c’est que j’étais libre et que je devais la suivre.

Et son but ne semblait être autre que le gros homme qui téléphonait… avec mon téléphone… J’avais de nouveau la trouille même si je savais qu’elle me protégerait mais ça ne faisait pas tout : elle avait effectivement tiré sur ces deux hommes et son arme n’était pas vraiment silencieuse donc autant dire que ça allait rappliquer dans pas longtemps. A moins avis il valait mieux filer avant de se faire choper à nouveau et tirer dessus… Quoi que pour le moment, l’autre gros ne semblait pas s’être retourné, je ne savais pas avec qui il parlait mais il ne semblait pas avoir perçu le coup, c’était vraiment un gros lardon là… Et je pense que Kate n’en ferais qu’une bouchée… ce serait un lardon à trou… fin bon arrêtons la métaphore parce que là nous n’étions vraiment pas loin. J’étais toujours presque collée contre Kate en regardant fréquemment en arrière. Je n’aurais peut-être pas du… Sachant que je m’étais un peu fait mal lors du tremblement de Terre, j’avais la jambe douloureuse du coup elle se déroba sous mon poids sans que je puisse y faire quoi que ce soit.

Je tombais donc comme un sac de patates sur Kate qui, l’arme à la main, tira. Enfin il n’y avait qu’elle qui avait une arme dans les mains en ce moment-là du coup je ne voyais pas qui d’autre avait pu tirer… Du coup le gros et gras panda… heu homme, se retourna vers nous, cherchant dans son pantalon quelque chose. Le temps que je me relève il pointait sur nous une petite arme qui avait du être bien cachée et réconfortait la personne qu’il avait au téléphone en lui disant qu’il avait la situation en main… Son Boss peut-être.