Keep on walking ...[ PV Akuma Kurokawa ]

Je marchais dans les ruelles sombres de la ville…la nuit commençait à tomber. J’avais terminé une mission il y a quelques jours, appelé le patron et j’étais enfin libre…du moins jusqu’aux prochains ordres, c'est-à-dire pour pas longtemps. C’était un de ces moment ou j’oublie tout, ou pendant quelques secondes et bien…je me sens enfin vivante. Je marchais d’une émotion légère comme un soleil radieux, égard et insouciante, cœur battant, cœur serré par la colère, par l’éphémère beauté de la vie. Étrangère aux vérités premières énoncées par des cons, Je marchais aveugle et sourde à la détresse de la vie…pour une fois, avant que l’ombre et l’indifférence ne reprennent leur place. La douceur de cette course lente me faisait du bien…ce genre de moments n’arrivent que tout les trois siècles et j’adore les avoir dans la peau. J’arrivais à m’échapper pendant un lapse de temps assez court, du monde dans lequel j’étais et suis toujours enfermée.
Je me suis assise sur un banc qui était libre et j’écoutais le rire des gens qui lézarde les murs en regardant le soleil qui s’en va. Je regardais le monde qui défile citoyenne du monde, savourant ce jour sans peur, sans pleure et sans peine. Cette journée sans que tout parte en vrille.
Je devais chercher mon hôtel…je sais pas pourquoi mais j’arrivais jamais à les trouver ces saloperies d’hôtels ! Et voilà j’ai cru que c’était finit, que je pouvais m’en sortir mais quand on croit qu’on s’en sort car pire que ça, ça serait la mort quand y en a plus…et non bin y en a encore…ce bon moment ou je ne faisais que respirer, juste respirer était déjà finit, la flèche a retraversé ma peau. La lassitude, la nonchalance et l’indifférence étaient de nouveau possesseurs de mon âme. Oui on peut rêver puis se réveiller, et le moment de cacher ses failles revient encore, avant même qu’on est eu le temps de rouvrir ses yeux…C’était probablement mieux comme ça…oui ça l’était même si le retour sur terre est de plus en plus douloureux.
Je me suis levée et j’ai recommencé à marcher toute seule dans les rues, à chercher cet hôtel...je n’attends rien du hasard ou de la chance, je n’y crois pas et fonde toujours mes hypothèses en partant du principe que ceux-ci seront contre moi.
Je ne regardais même pas autour de moi en fait, parce que ce que je voyais ne me plaisait pas. Encore ce monde brisé, qui tourne à l’envers et ou la violence déborde. On ne peut pas changer l’homme…mais on peut le supprimer quand il ne choisit pas le bon chemin, c’était un peu ça mon métier. Je dois juste arrêter, torturer, tuer, je ne dois pas parler je dois rien vouloir je dois juste continuer d’être une machine. Vous devez vous dire qu’avec la vue que j’ai sur le monde, ma vie et le fait que je tourne en rond : a quoi bon vivre à quoi bon rester ? Vous savez quoi…Je n’en ai pas la moindre idée…
Je revoyais enfin le monde tel qu’il est, mais les gens eux continuaient de parler et de rire, d’autres aigris au point de ne même pas accorder un sourire qui ne couterait pourtant pas grand chose …inconscients. Je ne me reconnaissais plus dans les gens une fois de plus. Ils passent leur temps à faire des plans pour le lendemain mais à quoi ça sert si on n’est pas sur de voir demain ? Il vaut mieux vivre chaque jour comme si c’était le dernier quand on voit combien tout est éphémère.
J’ai donc continué ma route hésitant à demander mon chemin ou non, mais il n’y avait plus personne…mais bon, après tout ça serait pas la première fois que je dors dehors ou que je prends un autre hôtel que celui prévu et comme je suis pétée d’oseille c’était vraiment pas un problème pour moi.
Puis du milieu de la rue ou je marchais, j’ai aperçue une silhouette comme un nuage qui s’éloignait…ou approchait peut être. Je ne savais pas si c’était juste un passant, un idiot qui allait me prendre la tête car la nuit venait de tomber et il faisait trop noir pour me prononcer. Peut être j’hallucinais aussi aller savoir… Alors que devais-je faire ?

https://i.servimg.com/u/f61/15/41/31/73/71777p10.jpg

Je suis couché sur mon lit, à attendre et à entendre. Rien ne me vient à l'esprit et rien n'en sort vraiment. Ma mère est entré hier avec un homme différent de celui que j'avais vue il y a deux semaines avant... En ce moment, un mur me sépare des cries de plaisir que le nouveau de la semaine et ma mère font... Je n'ai jamais vraiment pensé à ce que ça ferait si je les coupe en pleine action pour leur demander de se taire. Du moins... L'homme qu'elle a apporté à l'air plus drôle que le dernier. Il ne fûme pas, il ne me fait pas chier sur le fait qu'aucun mot ne peut sortir de ma bouche et bien sûr il ne fait pas tout pour que je sois la deuxième occupation de ma mère. Il faut croire que j'en ai pour un ans avec elle et tout les hommes qu'elle a fréquenté. Au mois... on ne me force pas à être comme elle. Je regarde le plafond tout en essayant d'imaginer ce qu'ils pouvait bien faire derrière ce simple mur. Elle a beau coucher avec tout le monde, mais elle a un truc que je n'ai pas... Du plaisir avec une autre personne.

Bon d'accord... Je peux du moins avouer que avoir une relation avec quelqu'un est loin de mes idées. Je préfère toujours déssiner et perdre mon temps. Je me redresse tout doucement en regardant mon oreiller avant de me lever et de sortir de ma chambre. Mon regard se pose partout. Mon regard qui ne compose qu'un seul oeil... Je vais à la cuisine en regardant chanque petit troup de ma maison délabré. Si ma mère arrêtait un peu de baiser pendant quelque temps... Elle aurait peut-être un nouveau travail. En parlant du loup, je l'entend encore crier. C'est pas beau à entendre. On peut croire à un viole à la longue... Je remonte à ma chambre rapidement pour aller me mettre un chandail noir à manche longue. Je met aussi mes deux boucles d'oreille à mon oreilles droit et je prend mon sac à côté de mon bureau. Je vais sortir pour ne plus les entendre et bien sûr... Je ne dit rien à ma mère cette fois ci.

Je sort tout doucement de ma chambre quand je suis prêt et je vais tout doucement à l'entré de la maison. Je regarde le sol et je prend tout doucement mes bottes noires que je n'avait pas trop envie de mettre sur le coup. Je les met tout doucement quand même et je sors de la maison. Elle allait sûrement rien voir pour encore une bonne heure, ma mère. Comme l'envie d'aller en ville est très loin, je vais dans les petites ruelles. Je passe souvent part ses ruelles là. C'est plutôt "cool" parfois. J'arrête de marcher et j'enlève mon sac de sur mon dos pour prendre un peu d'argent qui trainait au fond du sac. J'avais assez d'argent pour dormir dans un hôtel ce soir. La nuit tombait à petit feu et je ne préfère pas être dehors. Je ne suis du moins pas le meilleur pour trouver ce genre de chose, moi qui déteste sortir.

Je remet tout dans mon sac et je recommence à marcher tout en voyant une femme au loin. J'aurais aimé lui parler. J'enlève mon sac à nouveau de sur mes épaules et je me dépêche à prendre une feuille blanche de mon cahier à dessin. Je prend aussi un crayon et j'écris sur la feuille que je cherche un hôtel. Je remet le tout dans mon sac encore une fois et je vais vers la femme rapidement en lui montrant la feuille ou il était écrit:

Vous savez à quel endroit il y a un Hôtel ?

Je me demandais si l’inconnu allait m’interpeller ou continuer son chemin sans même m’accorder un regard…c’était la même nuit que la nuit d’avant, les mêmes endroits deux fois trop grands et je m’apprêtais comme d’habitude à faire semblant, oui même la nuit.
J’étais pommée comme un gland, en pleine nuit à chercher un hôtel depuis plusieurs heures et une personne non identifiée s’approchait. Comment peut-on tomber plus mal ? J’avais encore sur le bout de la langue mes multiples sarcasmes légendaires, a propos de la situation, de la vie…de ce monde. Ils fusaient comme des balles dans ma tête, ce flot perpétuel de pensée aussi noir que l’ébène, puis comme une légère envie de violence en y pensant m’a parcourue…ça fait frémir mais faut savoir dire stop. Puis de cette jungle en démence qu’est ma tête monte cette incantation divine qui me tire du néant, ce bout de papier, cette question qui me fait relever la tête et considérer mon interlocuteur quelque temps car oui, aucun son n’est sorti de sa bouche. C’est une feuille qui est apparue soudain devant mon visage. Sur le morceau de papier qui m’a tiré du néant il été inscrit:

Vous savez à quel endroit il y a un Hôtel ?

C’était un jeune homme, il ne devait pas avoir plus de 17 ou 18 ans…il avait un œil cachait et il m’a fallu peu de temps pour comprendre qu’il devait être muet. Sans connaître sa vie ou même les raisons qui ont poussé ce jeune homme à fuir de chez lui cette nuit, si il avait fuit bien évidement, je l’ai regardé légèrement surprise car il venait de me tirait d’une immense vague de déprime oppressante. Alors je me suis accordée une pause comme tout à l’heure, pour que mon cœur lourd se repose et pour répondre à sa question.
Je lui ai souris doucement et j’ai répondu l’air un peu gênée :

Et bien j’en cherche un moi aussi à vrai dire. On m’a dit qu’il y en avait un dans cette rue mais ça fait un moment que je chercher et je ne trouve rien…

Il commençait à être vraiment tard et le quartier n’avait pas l’air très fréquentable. Je ne pouvais pas laisser ce jeune homme seul dans la rue et si je ne voulais pas m’attirer d’ennuis il ne fallait pas que je reste non plus. Alors je lui ai proposé en regardant autour de moi :

Il commence à être assez tard…les rues ne sont pas sures pour un jeune homme comme toi, ni pour une femme d’ailleurs.

Non je n’avais pas peur mais c’était plus crédible on va dire... Je lui ai souris chaleureusement pour poursuivre simplement :

Peut être devrions-nous chercher l'hôtel le plus proche ensemble. Ça serait plus sur et plus rapide.
Je ne savais pas si il allait accepter mais pour sa sécurité il valait mieux… et puis ça m’éviterai de pioncer dehors je l’avoue parce que seule, j’étais mal barrée pour trouver ce fichu hôtel. Je vous l’accorde un agent du gouvernement qui à le sens de l’orientation aussi peu développé ça craint…Mais étonnamment ça se manifeste souvent et surtout quand je cherche un hôtel, quand je suis en mission je n’ai jamais eu de problème…allez savoir pourquoi. Je ne pouvais pas le forcer bien évidement, c’était à lui de décider alors je lui ai souris gentiment et j’ai ajouté :

Je te laisse le choix bien sur.

Je regardais autour de moi, espérant que personne ne viendrait nous emmerder et que mon boss n’appellerait pas maintenant parce que je n’avais vraiment pas envie de reprendre le boulot de suite…je voulais surtout boire ma chère vodka tranquillement.
Puis j’ai de nouveau reporté mon attention sur le garçon. Au plus je le regardais, au plus je me demandais ce qui avait bien pu lui arrivé, ce qui l’avait conduis jusqu’ici et pourquoi … Je ne connais rien de sa vie, c’est certainement mieux ainsi…il avait l’air d’être quelqu’un de bien enfin, du moins pour ce que je pouvais constater. Il était calme et posé, des qualités tout à fait honorables chez un jeune homme. Alors j’en ai déduis que c’était forcément quelqu’un de bien ou du moins quelqu’un avec un bon fond, vu son jeune âge, le passé qu’il devait avoir, et surtout la vie qu’il devait mener.
J’attendais donc sa réponse avec le sourire, en imaginant qui pouvait bien être ce garçon.

[ - bleu : paroles d'Akuma
- rouge : paroles de Kate ]

» Kisai Akuma le génie.