Attraction ! [PV les jumeaux)

J’étais contente, aujourd’hui mon papa était en vacances, comme moi ! Et en plus il m’avait promis de m’emmener dans un endroit où je n’étais jamais allée et ou je pourrais m’amuser et trouver des « enfants comme moi » il avait dit avec son air presque sérieux avant de rigoler. En plus hier il m’avait acheté un gâteau rien que pour nous deux. Je sais que c’était pas lui qui l’avait fait mais c’était pas grave, il était bon quand même et papa était content. Du coup, là il était huit heures et demie et je rentrais dans sa chambre tout doucement avant d’ouvrir les rideaux comme il le faisait dans ma chambre quand je ne voulais pas me réveiller avant de sauter sur son lit.

- Debouuuut papa ! T’as dit qu’aujourd’hui il fallait se lever tôt pour aller dans un endroit nouveau ! Mais si tu dors on ira nulle part !

Je finis à peine ma phrase, prenant déjà ma respiration pour enchainer sur une autre sonnerie plus forte encore, lui répétant toujours les mêmes mots en bondissant toujours sur son lit jusqu’as qu’il se lève mais il m’avait prise par le bras et maintenant me faisait des chatouilles en grommelant et rigolant à cause de mon réveil. J’étais « le plus tonitruant des réveils, totalement insupportable » et je ne sais plus quoi parce que je n’entendis pas la fin de ma phrase, riant jusqu’aux larmes. On finit pourtant par arrêter de se battre et je fus obligée d’aller à la douche pendant que lui il préparait le petit déjeuner. Je ressortis dans la cuisine avec les cheveux peignés sous mon casque et une petite robe rouge/rose avec de jolies fleurs et gros motifs rigolos. Il rigola encore en disant que j’avais bien choisi et s’assis en face de moi sur la table de la cuisine pour manger lui aussi.

Après avalé un gros bol de céréales dans du chocolat au lait et un grand verre de jus d’orange, je rangeais la table alors que lui allait se faire tout propre, comme moi avant le petite déjeuner. Vu que c’était facile, je mis moins de temps que lui et filais préparer ma trousse de premiers secours. Je ne savais pas où on allait et il valait mieux la prendre au cas-ou. Pourtant en arrivant il me mit la main sur l’épaule pour me dire que je n’en aurais pas besoin aujourd’hui. Mais devant mon air triste il accepta que je le prenne dans un petit sac à dos de toutes les couleurs. Je lui fis un gros bisou sur la joue avant de revenir mettre mes chaussures et l’attendre sur le palier une fois mon sac prêt. Dans la voiture, je vis que lui aussi avait un sac et le mis donc à caté de sien avant de m’attacher.

Je trouvais le voyage rapide, on passait devant de nouveaux endroits que je ne connaissais pas et j’avais plein de nouvelles choses à voir. Mais ce qui me fis ouvrir les yeux en grand jusqu’as qu’elles ressemblent à des soucoupes volantes dans les films c’était les grandes roues qui s’approchaient vachement vite de nous. Je n’en crus pas mes yeux lorsque notre petite Peugeot alla se garer juste derrière l’une d’entre elles. Quand on descendit je sautais dans les bras de papa en lui faisant des gros gros mercis ! Il avait l’air content lui aussi et c’est la main dans la main que nous entrâmes dans le parc d’attraction. Je n’étais jamais rentré dans un, maman trouvait toujours que j’étais trop petite et que de toute façon j’aurais trop peur. C’était plus facile quand il n’y avait que papa. Même si je savais que des fois il était triste même quand il souriait même si je n’arrivais pas à savoir pourquoi. Bon je pouvais pas savoir tout non plus...

Donc on commença à se balader comme ça au milieu des gens de façon toute tranquille. On commença par faire un ou deux manèges : le premier j’eu un peu peur mais finalement le deuxième était rigolo du coup je voulais bien que l’on continue. On allait faire le train fantôme une fois que j’avais réussi à convaincre papa que j’aurais pas peur et nous étions dans la longue file d’attente alors que je vis quelqu’un tomber. Il avait l’air plus grand que moi et tout et tout mais ce n’était pas le plus important.

Je sortais de la file sans écouter papa qui me disait qu’il ne fallait pas que j’y aille, que je devais rester avec lui mais il avait l’air de s’être fait mal et je ne pouvais las le laisser comme ça. Je filais donc vers la personne avant de regarder sa jambe et de prendre mon petit sac pour voir si j’avais quelque chose dedans pour l’aider. Je fis comme papa, dit histoire qu’elle ne s’inquiète pas.

- Ne vous inquiétez pas je sais ce qu’il faut faire, je vais vous soigner.

(récit d'Aerin Faith)

*Tap clac, tap clac, tap clac*
Ma canne faisait le même bruit qu'un pirate avec une jambe de bois, mais au moins ca me donnait des airs de Dr House... Pourquoi j'en avais une ? Longue histoire... Durant une partie de baseball je me suis comme qui dirait "retourné" le genou. Heureusement ca n'était rien de grave, mais j'ai préféré suivre l'avis du médecin qui m'avait conseillé de ne pas trop la fatiguer et d'éviter de marcher, afin d'éviter de finir dans le plâtre... Eh bien, on pourra dire que j'aurais suivi son conseil à moitié...

- Quelle grosse connerie...

Ca, c'était encore Aelita qui se plaignait. En réalité, ca nous faisait chier tous les deux, mais c'était nécéssaire : Elle venait de se faire larguer par son... Copain que je ne connaissais même pas. Ca lui avais tellement miné le moral que je me suis dit qu'il était temps de la bouger un peu et de lui faire prendre l'air, et à quoi est ce que j'ai pensé en premier ? Ici. Le parc d'attraction qu'on a du faire au moins cent fois depuis notre arrivée dans cette ville. Ce n'était pas vraiment pour les attractions qu'on était là, mais plûtot pour la bouffe, l'air frais et le "bonheur des autres".
On était en train de se diriger vers cette connerie de stand à chichis, certainement les meilleurs du Japon entier, c'est certainement pour ça qu'il y a toujours une file d'attente monstrueuse. Mais ce jour-ci, c'était pire... Ni moi, ni ma sœur ne souhaitions attendre 30 jours, tout ça pour bouffer... On avait alors décidé de faire autre chose, du moins le temps que la file rétrécisse un peu (Même si selon le théorème de la file d'attente, "tout corps partant d'une file verra cette dernière multipliée par deux, qu'importe le délai.").

- Eh, je te propose d'aller voir là bas. Je lui montra une attraction qu'on n'avait auparavant jamais faite. Généralement soit celle-ci était en panne, soit il était fermé car trop tôt, ou trop tard. Je n'avais pas la moindre idée de ce que ça pouvait être.

Elle acquiesça. En s'approchant, je remarquai quelques détails qui ne trompent pas : Des chauves-souris, un crâne sur le guichet, quelques tâches de "peinture sanglante"... Damnit, c'est un train fantôme ! J'ai rien contre les trucs qui "font peur", mais l'attraction avait vraiment l'air d'être plus pathétique que marrante ou effrayante en tenait plus de l'excuse du "Je cherche à perdre du temps" que "Je vais m'amuser"... Bon, remarque, si ça pouvait aider ma soeur à s'amuser. Elle avait l'air un peu réticente, je le secouai un coup...Victoire.
On était arrivés dans la file. Il y avait apparemment peu de monde, peut être à peine 5 minutes d'attente ? Cinq minutes de trop pour Aelita qui me reproposa de laisser tomber. Je m'appuyai un peu plus sur la canne, avant de lui lançer, pour blaguer :

- Qui sait, on rencontrera peut être ton ex à l'intérieur... D'ailleurs il s'appelle comment ?

- Elle s'appelle Julie.

Aïe.
Non, pas aïe pour la nouvelle, même si ça fait mal d'apprendre ce genre de trucs aussi brusquement.. Un léger "crac" se fit entendre au niveau de mon bassin. Ce n'était pas moi, mais bien la cane que j'utilisais qui était en train de céder... Quelle idée de reprendre une vieille canne en bois en Balsa (Lulz). La canne se brisa, m'entrainant dans la chute car j'y avais mis la moitié de mon poids.
CRAAAAC !
Ça c'était pas la canne, ça venait de moi. En fait, quand je l'ai entendu ca m'a au départ rappellé cette scène dans un film récent : L'un des personnages décapite un loup mort, et avant que celle ci ne se détache complètement, on entend une dernière fois le craquement des os de la colonne vertébrale. Exactement le même son.
Je crois que ca venait d'un os, c'est ça à trop vouloir forcer sur sa jambe, damnit. En tout cas, c'était réussi, j'avais attiré l'attention sur moi mais au moins Aelita avait retrouvé le sourire, même si c'était contre moi. Je me releva.
...
...
En fait non, je n'arrivais pas à me lever correctement. Non, je n'arrivais PLUS à me lever.

- Ne vous inquiétez pas je sais ce qu’il faut faire, je vais vous soigner.

Cette voix venait de... Je ne sais où. Je n'avais même plus remarqué qu'il y avait des gens autour de moi. La seule chose que je trouvai à y répondre fut :

- Mais non... Ca va aller j'ai juste...

Je soulevai en même temps la manche de mon pantalon jusqu'au genou, juste pour m'assurer qu'il n'y avait vraiment rien de grave. C'est là que j'ai remarqué le sang provenant du genou.
La dernière fois que j'avais vu ça, c'est lorsqu'Ellie, l'ancienne trapéziste du groupe, a raté la barre et est venue s'écraser 10 mètres plus bas lors d'une séance d'entrainement... Mais je ne me rappelais pas qu'il y avait eu autant de sang, même si à cette époque j'avais à peine 12 ans. J'avais mal, oui c'est sur que j'avais mal, mais j'aurais pensé que ca pourrait être plus douloureux quand même. Ca avait peut être un rapport avec l'antidouleur, conseillée par ma sœur, plûtot efficace que j'avais pris avant de partir. Mais le pire dans tout ça, c'est ce que j'ai pensé à ce moment précis.

- Aa.. Aïe... Le sang ne partira jamais au lavage.

Le genou n’était vraiment pas beau à voir, il était plein plein de sang. Pourtant il aurait dû avoir beaucoup plus mal, là il s’inquiétait juste pour le sang sur son pantalon. Pourtant il se rendait pas compte à quel point c’était grave et ptet même dangereux. Pourtant je devais faire quelque chose. Je regardais les gens autour qui nous regardaient, certains s’agglutinaient autour de nous et je n’aimais pas ça, ça me déconcentrais et déjà que je ne savais pas bien comment m’y prendre… Du coup je me relevais, regardais la fille qui lui ressemblait, posais mes mains sur mes hanches comme les faisaient les adultes et la regardais avec un air sévère avant de lui dire.

- Vous pourriez m’aider à le transporter sur un banc un peu plus loin s’il vous plait ? Là au milieu il je ne pourrais pas le soigner et je n’ai pas envie qu’il lui arrive quelque chose le temps que j’aille chercher mon papa ou l’infirmier du centre.

Je la fixais jusqu’as ce qu’elle s’exécute. Ben oui elle était peut-être plus grande mais tout de même elle n’allait pas le laisser par terre tout seul comme ça. Et puis sur un banc ce serait plus facile de le soigner. Je les suivis donc tous les deux après avoir ramassé la canne et mon sac. Un endroit un peu calme ou moins de gens nous regardaient. Je le poussais jusqu’as qu’il soit assis en travers sur le banc. Je m’assis juste après lui en prenant accessoirement toute la place restante sur le banc et sortis des compresses. J’appliquais précautionneusement celles-ci sur les plaies afin de leur faire boire le sang. Contrairement à ce que je pensais au départ, le genoux n'était pas cassé. Il avait par contre été bien râpé. D’où le sang qu'il y avait partout. Du coup ça c'était totalement dans mes capacités. Je mettais mes gants de façon très sérieuse et regardais de plus près. Pouvais-je ou pas mettre du scotch ? Je levais la tête vers le garçon et le fixais un instant. Il était au courant qu'il n'y avait rien ou pas ? Je ne savais pas non plus. Toujours est-il que je désinfectais tout de même la plaie avec un petit produit fait exprès que je gardais toujours sur moi. Je ne le prévenais bien sûr pas que ça piquait histoire qu'il ne s'en aille pas. Une fois cela exécuté, je sortais la looongue bande de tissus et lui enroulait totalement autour du genou. Du coup il ressemblait à un skateur mais sans le skate et la classe... Fin en gros il avait une grosse bande de tissus sur je genoux. Mais je ne pouvais pas le couper au cas où j'en ait besoin pour plus tard il ne fallait pas que j'aie trop de petits bouts de partout en fait... Je finis par me redresser, les regarder tous les deux t leur dire d'un air penaud

Je suis désolée de lui avoir fait un pansement comme ça mais je ne voulais pas couper la bande et si j'avais mis du scotch avec ses poils sur les jambes il aurait eu trop mal en le retirant....

Mais malgré tout je ne voulais pas qu’ils soient déçu et s'en aillent en grognant. Parce que ça si mon papa l'apprenait il ne me laisserait plus partir avec lui et ça je voulais pas. Je voulais encore aller aider les gens avec lui. Du coup pour les rassurer je rajoutais

Mais si vous voulez, mon papa est infirmier, il pourra surement....

Et là, je me rendis compte de ce que j'avais fait. Je tournais sur moi-même, regardant partout partout mais ne trouvant pas mon papa. Il était où ? Il ne m'avait pas suivi lorsque j'étais partie aider le garçon ? Je ne savais pas, je pensais pourtant. J'allais faire quoi moi toute seule sans mon papa ? Et lui sans moi ? Du coup j’avais eu très vite les larmes aux yeux, j’avais oublié ou presque mon blessé et je rangeais ma trousse de secours le plus vite possible afin de revenir sur mes pas super rapidement et me relevais avant de me rendre compte de quelque chose. Les gens que j’aidais ils disaient toujours qu’ils me devaient quelque chose une foi que j’avais finis de les soigner. Du coup peut-être que eux ils seront pareil ? Ils me laisseront peut-être rester avec eux pour que je sois pas toute seule tant que je n’ai pas mon papa. Ou peut-être même qu’ils m’aideraient à le retrouver ! Pour cela il fallait que je leur demande. Prenant sur moi pour ne pas laisser couler les grosses larmes qui ne demandaient qu’à sortir de sous mes paupières j’essayais d’avoir l’air la plus forte possible et les regardais tous les deux avant de leur demander d’une petite voix
Vous pouvez m’aider à retrouver mon papa ?