Viendras-tu ? [Pv Kate]

Sa y est, je pouvais la suivre vu qu’elle était partie. Je ne sais pas pour qui elle nous prenait mais le coup de « j’ai oublié des choses dans ma voiture » c’était vraiment pour les abrutis et je n’en revenais pas qu’ils aient pu la croire. Après tout, ils semblaient cohabiter avec elle depuis un certain temps et auraient dû voir certains de ces cotés… A moins que… Peut être étaient-ils tous tellement subjugués par la beauté miniature de la gente demoiselle qu’ils n’étaient pas capable de voir à quel point elle les menait tous en bateau, jeu de dupes. Mais j’étais une demoiselle, j’étais exclue de ce troupeau de comédiens digne de poèmes de Verlaine et avais donc une vue extérieure désintéressée par les mensurations de Kate. Et il était donc facile pour moi de voir qu’il n’y avait rien dans la voiture…

Je m’élançais donc tranquillement à sa suite, les mains dans le dos. Le but, retrouver Kate pour savoir ce qu’elle comptait faire plus précisément. Sure que j’allais encore rencontrer des personnages innovants qui auraient des mines des plus amusantes et des buts des plus connus comme posséder le monde ou être plus riche possible. Je fus bientôt rejointe par les deux énergumènes qui se dirent inquiets pour la demoiselle. Ils jouaient bien moins la comédie que mon amie et, avec un peu de réflexion j’arrivais facilement à voir leur mine amusée par la mienne inquiète. Je ne sais pas ce qu’ils avaient prévus mais ils avaient l’air sacrément fier de leur petite manœuvre. J’avais essayé de leur échapper mais rien n’y faisait, même en marchant un peu plus vite, tentant de distraire leur attention avec diverses conversations et de les emmener ailleurs mais ils avaient décidé qu’ils ne me laisseraient pas en paix avec mon ancienne camarade et ses problèmes psychologiques.

Nous finîmes par rattraper l’intéressée à qui je distribuais un sourire gêné. C’aurait été facile de lui parler en tête à tête de ce qui me dérangeait mais avec ces deux hommes à nos cotés c’était une autre histoire. Elle voulait qu’ils me laissent m’en aller, je ne demandais pas mieux. Kate décida tout de même d’abréger une partie de mes souffrances en m’extrayant de ce couple de malfrats du dimanche. Je lui en voulais, elle m’avait inséré dans son petit cercle de musiciens pour me sortir de mon attente et de ma solitude et maintenant j’étais mêlée à ce genre de chose sans vraiment l’avoir cherché. Enfin si, si je n’avais pas voulu être ici je serais restée sur mon banc à bronzer au soleil en attendant mon homme. J’espérais par la même occasion qu’il ne vienne pas à ce moment précis.

Un mouvement, je me retournais pour voir, c’était lui ? Non, si c’était lui alors il était devenu tout petit, avait pris bon nombre de tour de taille, avait décidé que se laver les dents était mauvais pour la santé et que s’habiller en costume étriqué était plus agréable qu’un bon pantalon militaire. J’étais choquée… Un homme comme ça avoir du pouvoir ? Non mais il y avait des limites à mon entendement tout de même, si l’on raisonnait des effets et des causes on pouvait dire que cet homme était une grosse larve. Il riait et se sentais tellement supérieur aux autres que ça en devenait dégoutant. Je ne pus d’ailleurs m’empêcher de grimacer tout en regardant Kate qui jouait à nouveau son double jeu. Elle avait l’habitude maintenant il me semblait. De mon coté je n’étais pas des plus fière et ça devait ce voir.

Pourtant, mon visage apeuré vint se plaquer sur une grande partie de ceux des personnes qui m’entouraient lorsque la terre se mit à nouveau à trembler. Toujours ce même mouvement sous mes pieds, un grondement sourd qui me faisait désagréablement vibrer sur moi-même. Comme toujours dans ces rares moments qui étaient tout de même arrivé trois fois depuis que j’étais ici je regardais aux alentours et voyais mon univers chambouler devant mes yeux. Le plancher était toujours au même endroit mais les objets et surtout les toits décidaient de venir nous rejoindre comme pour savoir si le bitume était si doux qu’on le disait dans un fracas tonitruant. Je finis comme à chaque fois à ne plus pouvoir tenir sur mes jambes et me retrouvais l’oreille contre le sol de façon à pouvoir écouter le cœur du monde battre ou tout simplement ne pas perdre à nouveau l’équilibre.

J’attendis moins d’une minute qui me sembla pourtant être plus longue que tout avant d’enfin décider que je ne risquais plus rien. Si les deux premières fois j’avais eu la chance de m’en sortir indemne ce n’était pas réellement le cas. Les tôles composant ces docs tellement identiques à ceux d’Allemagne et donc sensiblement fragile m’étaient presque totalement tombées dessus et j’avais reçu quelques éclats et pas mal de poussière. Autant vous dire que j’avais maintenant mal aux yeux et quelque peu de mal à voir. De plus je m’étais abimée la main, allez savoir comment. Je mis la plaie dans la bouche, laissant celle-ci s’emplir du gout du sang frais tandis que mon nez respirait la fumée et l’odeur de renfermé qui s’échappais maintenant d’entre ces caisses. Une pensée pour ceux qui étaient restés se reposer sous l’un de ces abris de tôle ondulée.

Marchant surs les gravats à la recherche de Kate qui était pourtant dans mon dos auparavant je concentrais mon regard sur ces bouts de cailloux et de personnes encore assommées voir plus. Je ne vis donc pas le bras bien gras m’attraper par la taille pour me serrer contre lui. Je ne voyais pas qui c’était mais savais qu’il avait la peau brune, était plus grand que moi et surtout bien plus fort que moi. Je ne pouvais surement rien faire, juste tenter de me dégager, un coup de pied dans l’entrejambe ? Le canon de l’arme se posant contre mon oreille pour se préparer à me faire écouter sa douce musique. Je jetais un regard affolé sur l’assemblée qui se recomposait petit à petit, ils étaient tous à mes cotés et il était donc normal qu’ils ne soient pas plus amochés que moi. Même Kate était là mais elle avait dû trouver plus fort qu’elle vu qu’elle se trouvait face contre le sol, les bras rejoins l’un à l’autre par des anneaux d’aciers que seuls les policiers utilisaient légalement. Je ne savais pas comment ni ou ça allait finir mais je voulais en ce moment juste que l’on m’oublie.

Ce qui ne me fut pas permit. Même mon téléphone était contre moi. En effet, il avait survécu grâce notamment à la pression de ma poche de poitrine et maintenant avait décidé de nous entonner la jolie musique qui me servait de sonnerie dans ce silence de mort.

HRP:

Je ne savais pas qui faisait sonner mon téléphone mais pour le moment ce n’était pas le cadet de mes soucis. En effet, Kate venait de se faire attraper. Comment expliquer que je pensais qu’elle viendrait me sauver ? Un rêve de jeune fille qui attendait son prince charmant… ou bien simplement un peu d’aide de la personne qui avait des relations haut gradées dans les services secret ou bien quelque chose s’en approchant. Je ne savais pas trop quel était le métier de Kate mais surtout que son but était de sauver des vies. Et là j’avais plutôt envie qu’elle me sauve en fait…

- Kate !

Dans ce genre de moment, alors que plusieurs armes étaient braquées sur vous, il valait surement mieux ne rien dire et attendre le moment opportun pour se faire remarquer. Autant dire qu’appeler ses amies en ce moment-là n’était pas des plus logiques. Quoi que… Déjà que certains s’étaient retournés dans ma direction lorsque mon téléphone avait sonné autant dire que je ne risquais plus rien. A part peut-être un léger coup derrière la tête me rappelant ou était ma place : je devais regarder ma vieille camarade se faire marcher dessus sans réagir. J’étais heureuse en ce moment-là qu’elle ne soit pas effrayée Ou du moins si c’était le cas, qu’elle ne le montre pas et remette à leur place ceux qui lui causaient du tort. J’aurais aimé savoir faire comme ça mais je n’étais pas encore assez courageuse, je ne voulais pas mourir ce qui pouvait être compréhensible.
Pendant que je regardais de façon désespérée mon amie à qui l’on passait les menottes, comme on me l’avait fait peu avant, de façon tout sauf galante et délicate, celui qui était sans doutes le chef de cette petite, ou grande, agglutination de mafieux et d’autres mercenaires tout aussi véreux s’était relevé. Kate venait d’être mise debout. Elle saignait du front et devait être dans un état plus pitoyable encore que le mien mais c’était en partie sur elle que reposait nos chances de survie.

Chances de survies bien vite compromises vu l’échange plein de sympathie auquel j’étais en train d’assister. Et même moi, terrorisée comme je l’étais, n’avais pu m’empêcher de rire discrètement en entendant Kate faire allusion à la pilosité heuu…. Impressionnante par son absence ? Sur le haut du crâne de notre mafieux en chef.
Résultat, Kate se pris un droite et moi je n’arrivais pas à le regarder sans avoir envie de rire… Oui les nerfs se calment comme ils peuvent chez moi. Mais il fallait avouer que ces gens bien méchant n’avaient en général pas été gâtés par la nature… Du coup, je moi qui faisais tout pour rester calme n’y arrivais pas si bien que ça tant j’avais la trouille qu’ils m’empêchent à tout jamais de voir mon frère. Je déridais pourtant rapidement lorsque le général-chauve vint vers moi pour me prendre mon téléphone, regarder avec attention le numéro avant de me montre qui venait d’appeler.

Résultat je fus mise dans un coin avec Kate, toutes les deux assises bien sagement et entourées de plusieurs garçons aux vêtements plus sales de sang les uns que les autres qui nous regardaient avec des sourires et des idées surement peu engageantes. On envoya certains de ces gros-bras surement aller chercher les garçons que nous avions laissés se reposer après leur petit concert tandis que le patron restait ici à nous tenir compagnie. Et téléphoner aussi. Avec mon téléphone… mon forfait et surtout sur mon numéros.

Car oui, il avait décidé de donner un coup de téléphone à la dernière personne qui m’avait appelé ; cette fameuse personne qui n’était toujours pas venue car elle travaillait encore alors qu’elle aurait dû passer la journée avec moi. Je ne sais pas si le désespoir se voyait sur mon visage mais en tout cas je l’étais. Kate savait rester stoïque dans ce genre de circonstances mais pas moi. J’aurais même tenté de me lever si j’avais pu mais nous étions solidement attachées l’une à l’autre et j’étais assise de façon tellement stupide qu’il était facile de m’empêcher de me mettre sur mes jambes. Si j’avais eu plus de temps, je l’aurais surement pris pour être mécontente contre Kate mais là j’avais autre chose à faire, chercher comment nous en sortir par hasard.

Je n’aimais pas que l’on touche à mes affaires, c’était quelque chose sur laquelle je ne plaisantais pas en général. Et puis l’autre, il arrivait, il se prenait pour je ne sais qui et me prenait mon téléphone ! Il y avait de quoi me faire grogner que ce soit un mafieux ou non. Pourtant je ne bougeais pas, on va dire qu’après les avoir vu frapper Kate comme ça j’étais moins chaude pour entrer dans une bastonnade, je n’étais pas trop sûre de gagner là… Et puis, vu avec quel regard ils nous fixaient, le trophée de ce combat ne serait sans aucun doute nous et ce n’était une fois de plus pas mon rêve de me faire frapper au mieux par deux brutes sans cervelles. Ouaip, parce que si j’avais une jupe et donc pas de vraies poches comme sur les vêtements pour cacher de quelconques objets j’étais certaine qu’ils n’avaient même pas pris la peine de nous fouiller. Soit ils nous prenaient pour des moins-que-rien vu que nous étions des femmes, ce qui n’était pas vraiment faux. Soit ils se sentaient vraiment très puissant. Soit ils étaient vraiment stupides. Et pour le savoir rien ne valait essayer quelque chose.

Okay, je pense que sans Kate je n’aurais pas bougé, j’aurais peut-être essayé quelque chose mais pas tout de suite… Trop la trouille, je n’étais pas dans ce genre de métiers là. Mais je m’exécutais tout de même, me collant dos à dos avec elle histoire de cacher nos mains à ceux qui nous surveillaient. Je priais seulement pour que personne ne vois le subterfuge pitoyable que nous étions en train d’utiliser. Et ptet aussi pour qu’elle ne me coupe pas les mains avec la corde, ça aussi ce serait bien. Puis voilà que Kate décide d’énerver l’un des deux hommes, surement celui à l’allure la plus stupide. Je restais sagement dans mon coin, sachant qu’elle savait très bien s’en sortir pour énerver ce genre de personnages mais me demandant tout de même si elle avait vraiment un plan dans la tête ou elle faisait ça juste pour se soulager les nerfs. Surtout que l’effet était vraiment époustouflant ! Il était en train de monter sur ses grands chevaux et venait de la prendre par le col.

Me contorsionnant pour regarder la scène j’eu un mouvement de recul : elle venait d’abattre le premier homme puis le deuxième sans même chercher à savoir si c’était obligatoire ou non. Moi qui pensait qu’elle ne tuait que si elle en était obligée était en train de me dire que je m’étais trompée, vu le sourire qu’elle affichait il y avait de quoi se dire qu’elle devait autant y prendre son pied que n’importe quel malfrat dans les films américains. Seulement là c’était elle la gentille, comme dans un film français alors ? Okay ce que j’étais en train de me dire ne servait à rien, je n’appréciais pas le moins du monde ce que venait de faire mon amie : elle nous avait sauvé la vie mais le meurtre pour le plaisir n’étais pas vraiment quelque chose que j’affectionnais. Enfin, l’important pour le moment c’est que j’étais libre et que je devais la suivre.

Et son but ne semblait être autre que le gros homme qui téléphonait… avec mon téléphone… J’avais de nouveau la trouille même si je savais qu’elle me protégerait mais ça ne faisait pas tout : elle avait effectivement tiré sur ces deux hommes et son arme n’était pas vraiment silencieuse donc autant dire que ça allait rappliquer dans pas longtemps. A moins avis il valait mieux filer avant de se faire choper à nouveau et tirer dessus… Quoi que pour le moment, l’autre gros ne semblait pas s’être retourné, je ne savais pas avec qui il parlait mais il ne semblait pas avoir perçu le coup, c’était vraiment un gros lardon là… Et je pense que Kate n’en ferais qu’une bouchée… ce serait un lardon à trou… fin bon arrêtons la métaphore parce que là nous n’étions vraiment pas loin. J’étais toujours presque collée contre Kate en regardant fréquemment en arrière. Je n’aurais peut-être pas du… Sachant que je m’étais un peu fait mal lors du tremblement de Terre, j’avais la jambe douloureuse du coup elle se déroba sous mon poids sans que je puisse y faire quoi que ce soit.

Je tombais donc comme un sac de patates sur Kate qui, l’arme à la main, tira. Enfin il n’y avait qu’elle qui avait une arme dans les mains en ce moment-là du coup je ne voyais pas qui d’autre avait pu tirer… Du coup le gros et gras panda… heu homme, se retourna vers nous, cherchant dans son pantalon quelque chose. Le temps que je me relève il pointait sur nous une petite arme qui avait du être bien cachée et réconfortait la personne qu’il avait au téléphone en lui disant qu’il avait la situation en main… Son Boss peut-être.